Se faire pardonner. Cela se révèle être une nécessité bien plus qu'une obligation. Il sait qu'il a complètement foiré. Il sait que pendant toutes ces années, il a œuvré à perte de son mariage. Il sait qu'il est le seul coupable de ce chaos qu'est sa vie dès à présent. Il sait qu'il est le seul responsable du mal de Rose. Et ça, ça c'est certainement le pire. Parce que s'il y a bien une chose qu'il ne peut supporter, c'est bien de faire souffrir sa femme. Paradoxal me diriez-vous quand on sait qu'il a passé son temps à s'adonner aux plaisirs charnels avec d'autres femmes, derrière son dos. Rien que dans cet acte, dans tous ces mensonges qu'il lui a sorti, il lui faisait bien plus de mal que de bien. Pas étonnant que Rose ne veuille plus le voir. Il la comprend. Évidemment. Il aurait réagi ainsi également si les rôles avaient été inversés. Naturellement. Mais l'idée même de la perdre, elle et tout ce qu'ils avaient construit de leurs mains, cette idée suffit à lui donner des sueurs froides. Il doit se faire pardonner. Absolument. Il doit tirer un trait sur son passé. Tirer un trait sur l'homme qu'il a été. En finir avec ces batifolages qui ne riment à rien.

Les mains dans les poches, William marchait dans les rues, l'esprit ailleurs. Il appréhendait cette visite. Il appréhendait la réaction d'Azilys. Mais il devait le faire. Pour son bien. Pour son couple. Il devait mettre un terme à leur relation. Intérieurement, il répétait le discours qu'il avait préparé au préalable. Mais très vite, il arrêta. A quoi bon chercher à répéter un stupide discours ? Il savait très bien que devant elle, il buterait sur les mots, oublierait la moitié des choses qu'il comptait lui dire. Non, il valait y aller au feeling. Tout ce qu'il devait se rappeler, c'est la raison de sa venue. Tout arrêter. Même si ça lui faisait mal. Même s'il en avait déjà le coeur lourd de nostalgie. Pour Rose, il devait le faire. Ses pieds le menèrent devant le magasin de vin que tenait Az. Il feint de regarder la vitrine pendant quelques instants, alors qu'en réalité, il cherchait la jeune femme des yeux. Et il l'a vit. Au comptoir. Extrêmement concentrée. Elle dû sentir qu'on l'observait car elle releva presque instinctivement les yeux. Lorsqu'elle vit William, elle lui offrit l'un de ses plus beaux sourires. Auquel il répondit, gêné. Désormais, aucune échappatoire. Aucune sortie de secours. Et il poussa la porte. « Az ! » lança-t-il d'une voix sur-enjouée qui trahissait malgré lui son angoisse. Il s'approcha du comptoir et plaqua ses lèvres sur sa joue. Il resta un moment à la regarder, littéralement bloqué. Devait-il lui balancer cash que dorénavant, ils ne devaient plus se voir ? Ou tourner autour du pot pour qu'elle comprenne par elle-même ? Gros dilemme. Il esquissa un faible sourire. « Tu as quelques minutes pour moi ? »

Si j'avais à choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. (S. Gainsbourg)

carmichael's wine. Se voiler la face et se dire que rien n'est perdu. Tous ce que je veux c'est qu'il essaye de m'oublier. Un oublie, que je conçois difficile et dangereux. Mais rien ne pourrait me faire changer d'avis, que de laisser cet amour s'envolait. Au fond de moi, j'ai mal extrêmement mal. Mais je reste forte. Je ne veux pas me voir m'affaler dans mon sofa, les bras contre un coussin. Ou même, me gonfler de glaces devant un téléfilm à l'eau de rose. Je ne suis pas comme ça. Du moins c'est ce que je veux psychologiquement. C'est pour cela que j'entretiens des relations dès ... moins sérieuses avec les hommes. Je ne pourrais me voir m'affaiblir de jours en jours après une rupture. Ou se genre de déchirement par exemple. Quoiqu'il en soit, je ne suis pas spécialement venue ici pour le fuir, ni en finir avec lui. Ce n'est pas dans mon objectif parce que je l'aimais. Oh oui ! je l'aimais. Mais je ne peux plus. Je ne ressens plus rien pour lui. J'aurai bien voulu que se soit plus simple et qu'il n'y est même pas eu se dérapage. Et j'aurai bien voulu de ne jamais à avoir quitté le Canada. Mais la nature en a voulu autrement. J'étais dédiée à y aller. Tout comme ne plus avoir à aimer Eze. Une chose est sur c'est que la France me plait. Et les petits Français aussi. Le mieux que je puisse faire est de s'occuper. Et bien heureusement, je devais ranger, trier, organiser et mettre en rayon les différentes bouteilles dont je venais de recevoir. Je met des prix à ses bouteilles. Des choses qui ont plus ou moins de valeurs. Ses valeurs, ses prix, ses identifications nous ne les avons pas chez nous. Les humains sont gratuits. Dans certains cas. Evidemment, y a des exceptions. Il y en a forcément, pensai-je blasée. Je me mis à trier les divers papiers qui trainer sur son comptoir, et en parallèle se met à une mise à jour du le site. Concentrée, je n'avais pas encore remarqué l'homme, que je connaissais bien même très bien, derrière la vitrine. Je relève ma tête et lui fit un sourire enjôleuse. Je savais bien que c'était lui. Je regarde mon portable pensant à ses texto horriblement torride . La sonnette retentit ce qui me venais à conclure qu'il venait de franchir le pas de la porte du magasin. Son parfum masculin m'envoyait un signal tout particulièrement sensuel. Oui, il est ma conquête comme je le suis pour lui. Il est marié et moi de même, mais cela ne pourrait m'en empêcher. Et me faire reculer. Mais je sentis comme un léger flop entre nous. Il était gêné, pourquoi ! « Az ! » C'est ce qu'il me semblait bien, il pensait. Il pensait beaucoup trop, je le savais à ses yeux. Mais à quoi pense-t-il. C'était la première que je le voyais autant nerveux. Il m'embrassa sur la joue. Sa voix est tiraillé par cette nervosité. « Tu as quelques minutes pour moi ? ». « J'ai tout le temps pour toi, tu sais bien. », dis-je tout de suite. Un silence s'installa entre nous. « Tu sais que tu peux tout me dire. Même les plus grave. Et j'ai le sentiment que tu veux me dire quelque chose ». Elle ne savait rien. Rien de ce qu'il avait en tête. Comment va-t-elle le prendre ? Responsable, elle agira juste en ami ou violemment parce qu'elle tient à lui.

A la base, ce n'était juste qu'un client. On lui avait tellement vanter les qualités de ce magasin qu'il se sentit presque obliger d'y faire. Pour voir si tous les mérites accordés à ce magasin étaient justifiés. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Monsieur Durand fut surpris. Agréablement surpris. Non pas par la qualité du vin. Dès qu'il posa les yeux sur la gérante du magasin, le vin fut relégué au second plan. Quel homme pouvait-il résister à ses charmes ? Quel homme pouvait prétendre être indifférent face à la beauté sulfureuse d'Azylis. William ne s'est pas voilé la face lui, étant complètement sous le charme d'Az. Leur petit jeu de séduction avait duré quelques temps, avant d'enfin venir au but. Ce qu'ils attendaient tous les deux, enfin de compte. Ce pourquoi il était devenu un client régulier : le sexe. Une soirée passée dans la chaleur d'une chambre peu éclairée où ils s'étaient abandonnés l'un à l'autre. William n'a jamais regretté cette infidélité. Jusqu'à recommencer une seconde fois. Et puis très vite, ils ne tardèrent pas à se voir régulièrement. Les nuits en compagnie d'Azylis étaient formidables. Elles lui manqueraient. C'était certain. « J'ai tout le temps pour toi, tu sais bien. » Il voulait lui dire. Il devait lui dire. Et pourtant, aucun son ne sortait de sa bouche. Intérieurement, il se maudissait. Où était donc passé l'homme charismatique et sûr de lui qu'il était chaque jour ? Où était donc passé ce directeur qui ne semblait jamais défaillir ? Une chose était sûre, cet homme l'avait abandonné pour le laisser, seul, affronter ses problèmes. « Tu sais que tu peux tout me dire. Même les plus grave. Et j'ai le sentiment que tu veux me dire quelque chose »  Et cette simple phrase suffit à détendre William. Azylis était assez mature et posée pour ne pas lui balancer le premier objet à la figure. Enfin du moins, il l'espérait. Il prit une grande inspiration et se jeta à l'eau. « Ma femme a lancé la procédure de divorce. Elle est au courant de toutes mes aventures. » Et il commença à faire quelques pas, ne tenant plus en place. Et puis, il fit demi-tour pour à nouveau refaire le même chemin. Ce petit manège dura tout le temps de son discours. « Elle est complètement remontée. Et d'un côté, je la comprends. J'ai fait le con. Je me suis joué d'elle et maintenant, j'en paie les pots cassés. » Partant dans de grands gestes, William mettait bien plus de vie dans son discours qu'il ne pouvait l'imaginer. A aucun moment, il ne risqua un coup d'oeil furtif à Azylis. Il était si bien parti. S'il la regardait, ne serait-ce que quelques secondes, il était sûr qu'il serait fini et ne pourrait plus continua. Alors il s'obstina à regarder les bouteilles de vin entreposées ci et là. Même si l'envie d'observer la réaction d'Az était insoutenable. « L'idée perdre ma femme, c'est juste... atroce. Je veux changer. Pour elle. Et qui sait, peut-être qu'elle reviendra. » Il s'arrêta soudainement de marcher et pour la première fois depuis qu'il avait commencé à parler, il se permit de poser son regard désolé sur Az. « Ce que je veux te dire Az, c'est que... je, enfin nous.. on peut plus se voir. » bredouilla-t-il.

Si j'avais à choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. (S. Gainsbourg)

carmichael's wine. C'est un sentiment étrange de se sentir autant distant et étrangère de la personne qui est devant vous. Alors qu'il n'est en soit pas si froid dans son habitude. Ses yeux qui te fixent sans prononcer aucuns mots. La pression alors t'envahie. Tu ne respire presque plus. Il faut que tu fasse un choix. Un choix fragile. Tu veux partir loin. Courir à ne plus s'arrêter. Mais tu es collée face à lui et à son atristement qui se lit sur son doux visage. Se visage que t'as tend admiré autrefois. Mais qu'aujourd'hui, il ne te montre plus que du dégout et de la mauvaise volonté. Celui que tu as vu à ton réveil et que t'as pensé "quel chance que j'ai". Mais cette pensée n'existe plus maintenant dans ta tête. Parce que, tout simplement, tes idées se brouillent et tu ne sais plus quoi en penser. Un à un, ses pensées-ci se lient entre elles et ne forment que du bubble gum. Un bubble gum mâché par cette personne présente ici avec toi. Tu ne sais pas comment réagir. Si tu devrais le frapper ou simplement t'enfuir pour agoniser dans le secret. Elle avait décider de partir. Fuir toutes responsabilités. Elle était lasse pleurant toutes ses larmes de son corps. Ce fut bien la première fois qu'elle est pleuré à cette époque-là. Ses larmes, qu'elle essuyait alors, étaient fraiches. Froide comme la pluie. Et vives comme le vent. Un vent qui soufflait fort entre ses entrailles. Elle était rentrée chez elle, s'était agenouillée contre son lit. Elle ne voulait plus revivre ça. Souffrir, et pleurer naïvement. Et préfère se battre. Non loin que le visage de William me fasse penser à celui de Eze, au moment de mon départ. Il me rappelle justement la scène que je vécu après le déchirement qu'il a produit. Cette nervosité ne me dit rien qui vaille. Elle n'a pas peur, oh non ! Ils n'aviez rien de plus que du sexe entre lui et moi. Il est mon client. Un client comme tous, celui de vins. Mais la relation professionnelle entre ces deux belles personnes ne durent qu'un moment comme leur jeu de séduction qui s'était alors installé. Elle aime son regard ténébreux et sa tendresse quand ils s'enlaçaient. « Ma femme a lancé la procédure de divorce. Elle est au courant de toutes mes aventures. » Cette phrase la fit revenir à la réalité. et ne savait trop quoi dire à part. « Je devrais m'inquiéter peut-être ? », dis-je souriante, essayant par tout les moyens de ne pas lui montrer mon angoisse. Comment devrais-je réagir à cela ? Alors je préfère le faire positivement. Oui j'aurai dû m'en douter. Il est marié, enfin séparé maintenant. Et sa femme devait savoir ça, je peux très bien le comprendre. Mais je l'avoue être très attachée à William. Physiquement, pensai-je immédiatement. Il continua son discours, prenant le soin de se retourner d'elle et fit les cents pas, comme si il cherchait à m'éviter. Et à retrouver ses paroles dites par coeur devant sa glace quelques heures plutôt. Il observe chacune des bouteilles présentes dans la pièce essayant de trouver ses réponses, ses paroles. « Elle est complètement remontée. Et d'un côté, je la comprends. J'ai fait le con. Je me suis joué d'elle et maintenant, j'en paie les pots cassés ... L'idée perdre ma femme, c'est juste... atroce. Je veux changer. Pour elle. Et qui sait, peut-être qu'elle reviendra... » Je le laisse s'exprimer. Je ne veux pas le couper. Je veux savoir ce qu'il veut VRAIMENT me dire. Oui je le sais déjà dans ma tête. Je sais qu'il va me dire que c'est terminé nos nuits ensembles, nos balades sur la plage la nuit... tard. Je dois bien l'avouer qui me manquera. je dois faire face à la réalité et me dire que ça sera fini. Il se retourna vers moi avec sa tête de chien battu. Ca y est ! Je pourrais lui dire au revoir. « Ce que je veux te dire Az, c'est que... je, enfin nous.. on peut plus se voir. ». Comment j'allai tourner ma phrase. Ne pas être trop froide, trop brutale. Un peu de sensibilité.. Tout ça se mélanger dans ma tête. « Oui... Je crois que c'est ce que j'avais compris. » J'en étais certaine même. Je ne sais pas quoi dire. Alors je m'avance vers lui hésitante. Et le prend dans ses bras quelques instants. Elle lui déposa après un léger baiser sur sa joue et partit à l'arrière du magasin. Elle fuit encore, essayant encore de ne pas montrer ses sentiments enfuis. Elle ne veut pas plus s'attacher qu'elle n'est aujourd'hui.

Tu espères désespérément quand lui disant, tous tes maux vont disparaître. Tu espères désespérément quand lui dévoilant le fond de tes intentions, tu vas te sentir plus libre. Enfin débarrassé de ce lourd poids qui t'empêche de fermer l'oeil de la nuit. Soulagé d'avoir enfin dit ce que tu as sur le coeur. Tu espères désespérément quand lui avouant l'imprononçable, tes pensées vont cesser de te hanter jour et nuit. Mais tu te rends compte. Tu prends cette révélation en pleine face. Comme un gifle dont la trace te laisse des picotements désagréables sur le visage. Tu comprends que tu fais plus de ma que de bien. Alors tu te demandes. As-tu réellement fait le bon choix ? Pourquoi es-tu toujours obligé de faire du mal autour de toi ? D'abord ta femme. Ensuite celle avec qui tes nuits te semblent plus douces. Pourquoi t'obstines-tu tellement à détruire ce qui a de plus beau autour de toi. Tu te sens coupable. Encore une fois. Toujours. Tu sens coupable du malheur des autres. De ceux que tu aimes. Tu t'en veux. Encore une fois. Toujours

« Oui... Je crois que c'est ce que j'avais compris. » William observa d'un regard désolé Azylis. Sans qu'il s'y attende, elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras. Il ferma les yeux et profita de cette étreinte. Cette dernière étreinte. Certes, il avait envie que tout redevienne comme avant avec sa femme. Il avait envie de changer, de tirer un trait sur cette vie d'infidèle pour pouvoir la récupérer elle. Oui, il était prêt à changer. A être un homme aimant et fidèle qui n'a d'yeux que pour son épouse. Mais il garderait toujours au fond de sa mémoire le souvenir de ces nuits passés sous les draps d'une autre à s'adonner aux plaisirs charnels. Non, jamais il n'oublierait Azylis. Et elle lui manquerait bien plus qu'il ne l'aurait souhaité. Avant de partir dans l'arrière boutique, elle dépose sur sa joue un léger baiser. Etrange goût de manque. Il la regarda partir sans rien dire. Il resta un instant, là, dans cette boutique vide emplies de souvenirs sensuels, les bras ballants, avec pour seule compagnie, cette nostalgie dévorante qui allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Dans un soupir, il s'avança vers la porte d'entrée. Au final, ça c'était bien passé. Il n'y avait eu aucune crise. Aucun pleurs. Juste une conversation entre adultes qui se respectent. Oui, William respecte Azylis et ce fut certainement pour cette raison qu'il est venu la voir en personne. Elle méritait des explications. Le quadragénaire baissa les yeux sur sa main, posée sur la poignée de la porte. Elle méritait même plus que des explications. Alors, il rebroussa chemin. Il connaissait les lieux par coeur pour les avoir tant de fois "visiter". Il ne tarda pas à trouver Azylis. Les mains dans les poches, il la regarda. « T'es une fille bien Az. Ca me fait mal de me dire que voilà, nous deux, notre histoire, c'est terminé. » Il poussa un profond soupir. « Ca va me manquer. Tu vas me manquer. » Il fit quelques pas, rompant les quelques mètres les séparant, sourire désolé sur les lèvres. Bon sang, mais comment tout son univers pouvait-il s'effondrer aussi facilement?

Si j'avais à choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. (S. Gainsbourg)

carmichael's wine. Fuir n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Surtout si je voulais le voir plus tard.. entre amis. Mais c'est toujours la meilleure chose que je puisse faire. Je n'ose lui dire qu'il allait me manquer. Ces mots s'écorcherons dès que je viendrai à les employer. Que faire ? Devrais-je revenir, être face à lui. Lui dire en revoir ? Ce n'était pas possible. Je finirai par craquer, dès la vue de ses yeux bruns. Fallait justement résister. Mais comment ? Beaucoup trop de questions-réponses lui vint à l'esprit pendant ses minutes. Des pensées totalement idiotes. J'en suis tellement contradictoire que j'en deviens même pathétique. S'est soulant à force . Je comprenais, oh oui, que je comprend la situation de William. Je suis une infidèle endurcie et mon mari ne sait toujours pas. Quoique de plus, pour me sentir encore plus mal. Et je ne veux pas que Will le ressente. Est-ce pour cela de mon départ, derrière le magasin. Je ne sais pas. Je ne sais rien. Je suis une incomprise qui n'arrive pas à se sortir de situations délicates. Puis, je sentis une présence dans mon dos. Je marmonnai pensivement. Je gloussai et m'appuya des deux coudes sur le bureau, juste là. Devant moi. J'allais littéralement détruire le bureau ne savant pas comment réagir. Je me retourne « T'es une fille bien Az. Ca me fait mal de me dire que voilà, nous deux, notre histoire, c'est terminé. » (soupir) « Ca va me manquer. Tu vas me manquer. » Je pris une bouffée de respiration. " Tu sais, on devait s'en douter que ça allait se finir nos moments privilégiés. Je comprend ta ... femme et je pourrais le ressentir de la même manière. Mon mari ne le sait toujours pas mais j'essaye de penser comme lui et me dire que je lui fais plus de mal que de bien. Même il m'en fait en retour. Et je te comprend très bien que tu veuilles... " Je n'ose m'avouer se mot et le lui dire mais il le fallait. Je reprend " ..que tu veuilles la reconquérir. C'est normal en même temps. Je ne vais te balancer à long discours ... d'adieu, tout de même. " Je ne savais plus quoi dire. Ca me faisait mal de dire que touts ces moments passés seront ...que du passé. " Soit disant c'est pas pour ça qu'on ne se verra plus hein ! " Me dire qu'on ne restera que des amis me plante un couteau dans le coeur. " Amis ? ", lançai-je souriante et lui tendant la main. Il fallait bien détendre un peu l'atmosphère. Alors je finis par " Tu veux un verre.. ". ...comme au bon vieux temps !

« Tu sais, on devait s'en douter que ça allait se finir nos moments privilégiés. Je comprend ta ... femme et je pourrais le ressentir de la même manière. Mon mari ne le sait toujours pas mais j'essaye de penser comme lui et me dire que je lui fais plus de mal que de bien. Même il m'en fait en retour. Et je te comprend très bien que tu veuilles... » Elle n'avait pas besoin de continuer sa phrase, il savait très bien où elle voulait en venir. Ils le savaient tous les deux. Elle avait raison sur un point. Que leur histoire n'était pas faite pour durer. Que ce n'était qu'éphémère. Et aujourd'hui, la preuve en est : c'est fini. « ..que tu veuilles la reconquérir. C'est normal en même temps. Je ne vais te balancer à long discours ... d'adieu, tout de même. » Non pas d'adieu, juste un au revoir. Du moins, c'était ce que William espérait du fond du coeur. Bien que leur relation n'était que purement physique, William avait néanmoins découvert en Azylis une personne remarquable, pleine de bon sens et par-dessus, une personne qu'il est impossible ne pas apprécier. Devoir se dire que c'est fini, qu'ils ne se reverront plus jamais, c'est à ça le pire.  « Amis ? »  Ce simple mot. Cette simple question suffit a redonné du baume au coeur du quadragénaire. Ses espérances se fondaient. Ils allaient se revoir. Certes, ce ne serait pas aussi tumultueux qu'avant. Pas aussi passionnel que ce qu'ils avaient vécu auparavant, mais ils resteraient en contact. Et, disons que c'était déjà bien. Oui vraiment bien. « Evidemment, quelle question ! » lança-t-il d'une voix sur-enjouée. Amis. Il devrait la regarder avec des yeux, d'amis. Pas ceux d'un amant qui reconnaîtrait chaque partie de son corps entre mille pour l'avoir vue plusieurs fois nue. « Tu veux un verre..»  William jeta un bref coup d'oeil à sa montre. Il avait un rendez-vous dans une heure. Ca lui laissait amplement le temps de savourer un petit verre en si charmante compagnie. Et puis, ils en avaient peut-être un peu besoin tous les deux. Pour William en tout cas, c'en était certain. « Avec plaisir » Sourire en coin. Décidément, adopter une attitude amicale sans chercher à la séduire s'avérerait plus compliqué qu'il ne pouvait y paraître. On ne change pas les bonnes habitudes comme on dit. Il la regarda les servir et lorsqu'elle lui tendit son verre, il la remercia d'un sourire. Avant de poser ses lèvres sur le verre, il renifla l'arôme chatoyante du vin. Il but une gorgée. Lentement. Savourant le breuvage rouge et le silence dans lequel la pièce était plongée. « C'est dingue comment tout peut changer en un instant » fit-il, rompant ce silence oppressant. « Je veux dire, y a même pas quelques semaines, on était encore tous les deux, j'avais une femme, une magnifique maison et maintenant, j'ai plus rien. Rien du tout. » Il déposa son verre, dans un soupir. « Enfin, je sais que j'ai fais le con. A trop vouloir jouer avec le feu, on finit par se brûler hein... » Il sourit, la tristesse marquant ses traits. Il avait bien changé le petit William. Finit les sourires charmeurs à tout bout de champs, cette joie de vivre débordante et ces rires commutatifs. Il sombrait. Lentement. « J'en peux plus là... » Ce n'était peut-être pas le bon moment pour commencer à se lamenter sur son sort. A conter tous ces déboires sans pouvoir s'arrêter. Et ce n'était peut-être pas la bonne personne pour commencer à parler de cette envie insoutenable de trouver réconfort dans les bras de sa femme. Mais il avait besoin de parler. De parler à une femme. Parce que les hommes, c'est bien, mais tous envient sa situation alors qu'il n'y a rien à envier dans la perte d'un univers. Il pourrait parler à Alix. Mais Alix, c'était une amie de la famille. Non, il avait juste envie de parler. C'est tout.