AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez
 

 I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 30 Juil - 11:52



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

Le matin s'était levé depuis plusieurs heures déjà, le ciel se faisait doux mais le vent persistait à voiler l'air d'une brise un peu trop fraîche. Les pas s'enfonçaient dans l'herbe molle, le soleil commençait à prendre le dessus sur l'air matinal. Un jean, des chaussures en daim, un T-shirt blanc et une veste noire, son allure était insouciante mais n'était pas frivole. Il marchait posément dans un parc de Biarritz, seul, le regard loin. C'est la sonnerie de son téléphone qui le ramena à la réalité : Julie lui avait envoyé un message. Ses sourcils se fronçèrent légèrement en le lisant, car la demoiselle ne semblait pas aller bien. Il la connaissait depuis longtemps, leurs mères étaient amies d'enfance (bien que Gabriel n'ait jamais pu s'empêcher de douter de la sincérité de sa mère, mais après tout, leur relation remontait à loin), et les étés ils se retrouvaient ensemble. Le Londonien s'était peu à peu attaché à la jeune fille, et elle était désormais la seule personne qu'il pouvait véritablement considérer comme une amie. S'il n'était pas du genre à se confier, s'il n'était pas l'ami le plus expansif du monde, il n'en restait pas moins qu'il écoutait toujours avec attention, qu'il était loyal et qu'avec Julie, sa distance habituelle aux gens et au monde s'effaçait considérablement, le laissant sympathique et malicieux. Avec sa gentillesse et sa douceur, son humour , elle avait su au fil des années l'apprivoiser et le jeune homme avait appris à voir le monde autrement que sous le machiavélique joug de sa mère. Julie lui avait prouvé que certaines personnes pouvaient être gentilles, fondamentalement, sans qu'il n'y ait une once de plan tortueux derrière les apparences. C'est grâce à elle si aujourd'hui, Gabriel savait un tant soit peu réagir plus conformément face aux personnes qu'il pouvait croiser dans sa vie et ne pas passer pour fou à tous ceux qui n'étaient pas de ces fameux riches de Londres, pourris, vaniteux, hypocrites, qu'il avait cotôyés des années durant. Alors, en voyant le message de son amie, l'étudiant n'hésita pas une seconde et abandonna sa marche solitaire pour aller la retrouver chez elle.
En chemin, il s'arrêta dans une boulangerie. Il voulait acheter des cookies à la jeune fille, sachant que c'était ses gâteaux préférés et que ça lui remontrait sûrement un peu le moral. Il ne savait pas vraiment combien en prendre, en pris trois, s'en alla. Dans cinq minutes il serait chez la musicienne. Elle jouait du piano, tout comme lui, à la différence qu'elle faisait des études de musicologie et qu'il s'était tourné vers les sciences. Pour un homme, éduqué par les maîtres des humanités, baigné dans la musique, l'art, la culture, depuis son plus jeune âge, c'était un choix très étonnant. Lui-même ignorait encore pourquoi il avait choisi ce domaine. Mais cela allait de pair avec son arrivée, ici, à Biarritz. Qui aurait cru que Gabriel Gray vienne vivre à Biarritz ? Cependant, cela avait sûrement un lien avec le fait que sa meilleure y soit. Et également parce que sa mère, il le savait, avait de toute façon tout fait pour qu'il y aille, de par la présence d'Abigaël St Laurent, elle croyait pouvoir l'espionner par l'intermédiaire des parents de celle-ci. Mais Easter Duncan avait tout faux car le jeune femme ne leur parlait plus et l'Anglaise devait se résigner à téléphoner à Gabriel. Lorsqu'il avait reçu le message de Julie, il avait déjà mis en absence six appels de sa mère. Ils n'auraient rien eu à se dire hormis des horreurs. Elle ne s'inquiétait pas pour lui, pas plus qu'elle ne souhaitait avoir de ses nouvelles. C'était simplement une manière de lui montrer qu'elle était toujours là et qu'au moindre signe suspect elle attaquerait. Que ce n'était pas son départ à Biarritz qui contribuerait à fuir son pouvoir. Bon dieu, qu'est-ce qu'il pouvait haïr cette femme. Le pire était qu'elle avait parfaitement réussi à faire de lui ce qu'elle désirait. Il avait cru pendant des années qu'il était parvenu à lui échapper, à ne pas être comme elle, ni soumis, et c'était vrai. Mais il n'avait pas vaincu. Car il était exactement comme elle voulait qu'il soit. Son opposé, son fils ennemi, celui qui pouvait se mesurer à elle, celui qui la haïssait plus que toute autre personne sur cette planète, celui était trop fort pour la tuer, celui qui était trop prisonnier de ses démons pour la détruire. Lorsqu'il arriva devant chez Julie, son portable sonna encore une fois. C'était elle, il raccrocha avant même d'avoir décroché. Comme les six fois précédentes. Elle parvenait à l'énerver, même à distance. Et bien que Julie soit triste, Gabriel était infiniment heureux d'aller la retrouver. Enfin quelqu'un de simple, avec qui ne pas se torturer l'esprit à la recherche du moindre sous-entendu. D'autant qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Il eut, l'espace d'un instant, un maigre sourire au coin des lèvres.
Il profita que quelqu'un ne sorte de l'immeuble pour y entrer et monta les escaliers jusqu'à la porte de l'appartement de son amie. Éteignant son portable, cookies à la main, il ne se concentrait plus que sur la jeune fille, prêt à la soutenir quelque soit le problème. Gabriel sonna à la porte.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 30 Juil - 13:15


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Quand Julie avait un problème de cœur, elle se tournait généralement vers Gabriel. Parce qu'ils étaient les meilleurs amis du monde et qu'ils se connaissaient depuis des années. Et puis, c'était un garçon, ce qui n'était pas négligeable. Il pourrait certainement la conseiller et interpréter les faits et gestes de Castiel, lui dire s'il y avait un espoir ou si elle avait imaginé des choses. Bref, il serait d'une aide précieuse. Elle s'était donc empressée de lui envoyer un message pour lui demander de la rejoindre chez elle. Hors de question qu'elle sorte, elle risquait de croiser Roméo au détour d'une rue et elle n'en avait absolument pas envie... En attendant Gabriel, Julie s'était assise sur le canapé, fixant l'écran éteint de la télévision. Ses pensées divaguaient, s'entrechoquaient, s'emmêlaient sans ménagement. Elle était totalement perdue. Elle avait besoin de Gabriel. Besoin de son sourire rassurant, de ses conseils précieux, de l'entendre dire que tout allait bien, qu'elle n'avait pas fait de bêtises et que rien n'était irréparable. Le bruit de la sonnette la fit sursauter et elle alla ouvrir la porte avec hâte, sautant dans les bras de Gabriel et se serrant très fort contre lui. Elle n'allait pas bien du tout, visiblement. Elle ferma les yeux, profita de leur étreinte et le lâcha quelques secondes plus tard. Elle ne voulait pas l'étouffer. « Tu as fait vite », déclara-t-elle alors, un petit sourire aux lèvres. Elle se poussa pour le laisser entrer et l'accompagna dans le salon, se réinstallant sur le canapé. C'était idiot mais elle avait envie de pleurer. Elle n'avait pas l'habitude de faire n'importe quoi et ce qu'il s'était passé avec Castiel l'avait vraiment bouleversée. Elle se demandait ce qu'il devait penser d'elle, maintenant. Il devait la prendre pour une fille facile, une fille qui couche avec n'importe qui, n'importe quand... Mais c'était loin, très loin d'être le cas. Elle soupira doucement et se tourna vers son meilleur ami. « Tu vas bien ? » Un bon moyen de gagner du temps, de remettre des idées en place et de chercher comment lui annoncer ce qui la tracassait. Elle ne se voyait pas lui dire "Hey tu sais quoi ? Tu vas rire ! L'autre soir, je suis allée chez un pote à moi, on a bu et on a couché ensemble." parce qu'elle ne prenait pas cela à la légère.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 30 Juil - 13:44



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

La porte s'ouvrit rapidement et le visage de son amie lui fit enfin face, les quelques secondes qui séparèrent l'ouverture de la porte de l'assaut-câlin de Julie. Le jeune homme s'était habitué au côté tactile de la musicienne, et il la prit dans ses bras en même temps. Il ne s'était pas trompé, elle n'allait pas bien et avait visiblement grand besoin de réconfort. Le sourire qui avait ponctué sa remarque sur sa rapidité s'estompa bien vite quand elle se réinstalla dans son canapé. Julie n'avait pas son air enjoué habituel. Gabriel l'observa quelques secondes avant de s'asseoir à coté d'elle. Qu'avait-il pu se passer pour qu'elle semble aussi désemparée ?

« Je ne voulais pas te laisser à ressasser toute seule trop longtemps. » dit-il, un sourire bienveillant qui se dessinait légèrement sur ses lèvres.

Il avait voulu faire de l'humour mais, peu habile, avait opté pour l'honnêteté.
Il eut un léger rictus amusé quand elle lui demande s'il allait bien. Elle n'était pas au mieux de sa forme et se préocupait malgré tout de lui. Julie était dotée d'un cœur incroyablement généreux, il n'aurait jamais imaginé cela possible avant de la rencontrer. Si Gabriel Gray allait bien ? Gabriel n'allait jamais bien, n'allait jamais mal. Il allait. Le cœur un peu trop fort, l'esprit embrouillé, les poings serrés. Mais il s'en fichait éperdument. C'était toujours comme ça, de toute façon. Et pour lui, cela signifiait : aller bien. On finissait par s'y faire, à mesure qu'on le cotôyait. Du moins faut-il l'espérer.

« Venir chez toi me fait toujours aller bien, Julie. Mais je doute que mon état soit important. »

C'était vrai, il était toujours presque heureux de voir la musicienne.
Gabriel fit une pause, fixant ses yeux dans les siens, à son habitude de toujours regarder les gens en face.

« Si tu me racontais ce qu'il s'est passé en mangeant des cookies, plutôt ? Et buvant du thé, même. Je peux aller en préparer si tu veux. »

Il sourit, déposa la sachet de cookies face à son amie. Il ne savait pas s'il était dué ou non pour conseiller les gens, il n'en avait pas vraiment l'impression parce qu'il n'était pas doué, déjà, avec ses sentiments. Mais il faisait toujours tout pour être attentif à Julie. Il savait qu'elle pouvait engloutir autant de litres de thé que lui, et avait toujours trouvé que le thé apportait un certain réconfort, un calme, aussi s'était-il proposé pour aller en faire et comme ça, Julie pourrait « se préparer » à évoquer ce qu'il lui arrivait.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 30 Juil - 15:03


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
« Je ne voulais pas te laisser à ressasser toute seule trop longtemps. » Julie soupira doucement. Il avait remarqué qu'elle n'allait pas bien même au travers de ses textos. Il la connaissait vraiment trop bien. Ce qui n'était pas vraiment une bonne chose puisqu'elle ne pouvait pas espérer lui cacher quelque chose. « Venir chez toi me fait toujours aller bien, Julie. Mais je doute que mon état soit important. » Elle sourit un peu, touchée par ce qu'il venait de dire. Leur relation était spéciale parce qu'elle l'était l'une des seules amies de Gabriel. L'une des seules personnes à qui il acceptait de s'ouvrir, l'une des seules personnes qui l'avait apprivoisé, et il pouvait compter sur elle autant qu'elle pouvait compter sur lui. « Si tu me racontais ce qu'il s'est passé en mangeant des cookies, plutôt ? Et buvant du thé, même. Je peux aller en préparer si tu veux. » Cookies ? Les yeux de Julie se posèrent sur le sachet qu'il posa près d'elle. Elle ouvrit avec précaution et leva les yeux vers Gabriel. Pas de doute, c'était le meilleur ami dont elle puisse rêver. « Je t'ai déjà dit à quel point tu es génial ? », demanda-t-elle, retrouvant un peu sa joie de vivre habituelle. Elle prit un cookie dans ses mains et en croqua un morceau. Quoi de mieux que de noyer son chagrin et ses doutes dans des biscuits divinement bons ? C'était un bon remède. Un peu comme le chocolat, les comédies romantiques ou la crème glacée. « Je suis d'accord. Pour le thé, je veux dire. Et pour te raconter ce qu'il s'est passé aussi... Mais tu dois me promettre de ne pas m'interrompre, d'accord ? » S'il le faisait, elle n'oserait plus continuer. Elle allait lui déballer tout ce qu'il s'était passé d'une seule traite, sans prendre le temps de réfléchir. C'était le meilleur moyen de se débarrasser de ce fardeau qui pesait sur ses frêles épaules depuis quelques jours. Elle accompagna Gabriel dans la cuisine et s'adossa à la table en le regardant préparer le thé. Elle inspira profondément et baissa les yeux, ne voulant pas être confrontée à la réaction de son ami quand il saurait le fin mot de l'histoire. « Je t'ai déjà parlé de Roméo ? », commença-t-elle, mal à l'aise. « Ou Castiel. Enfin, peu importe... Tu vois qui c'est ? » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et poursuivit, les yeux toujours rivés sur le carrelage de la cuisine. « Je suis allée chez lui, il y a quelques jours. Je révisais pour mes rattrapages, j'avais un exercice de physique super compliqué auquel je ne comprenais rien et je me suis dit qu'il pourrait m'aider, enfin tu vois ? Alors je suis allée le voir. Chez lui. Et... Enfin je te passe les détails parce que je ne m'en souviens même pas mais on a bu. Beaucoup. Beaucoup trop, même. » Elle marqua une courte pause et leva les yeux vers Gabriel. Comment allait-elle pouvoir lui annoncer une chose pareille ? Reporta son attention sur le carrelage, elle se pinca les lèvres avant de continuer. « Le lendemain, on s'est réveillé dans son lit. Complètement nus. J'étais... Je ne savais plus où me mettre. Ça ne me ressemble tellement pas de faire ça... Je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie. Sérieux. Sauf que... Sauf que ça a dérapé, encore une fois. On était super attiré l'un par l'autre, on n'a pas arrêté de se chercher toute la matinée, c'était plus un jeu qu'autre chose... Et puis je l'ai embrassé. Pas pour jouer, parce que j'en avais envie... Du coup, j'étais encore plus embarrassée. Et je suis partie. Et... voilà. » Elle soupira doucement, se trouvant encore plus ridicule maintenant qu'elle avait raconté cette histoire à voix haute. Coucher avec l'un de ses potes de fac ? Sérieusement ? Cela ne lui ressemblait pas. Elle n'avait fait cela, avant. Et c'était justement cela le problème... Pourquoi avait-elle fait cela si elle ne ressentait rien pour Roméo ? « Je m'en veux d'avoir fait ça... Qu'est-ce qu'il doit penser de moi maintenant, hein ? »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyMar 31 Juil - 9:38



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

Gabriel laissa échapper un court rire quand Julie lui dit qu'il était génial. Il avait beaucoup de mal à voir en quoi il l'était, mais si sa façon d'être convenait à la jeune fille, malgré son comportement si étranger, il était heureux. Et souvent, le Londonien se disait qu'il était extrêmement chanceux d'avoir rencontré la musicienne car sans elle, il aurait véritablement fini comme sa mère. Un tortueux machiavélique psychopathe sadique perfectionniste. Ou un monstre, tout simplement.
Son court rire était sa façon de répondre à Julie, il n'était jamais à l'aise avec ce genre de remarques. Les compliments, ça n'avait pas fait partie de son éducation.

La jeune brune était décidément adorable. Même triste, elle restait adorable. Et le fait qu'elle ait un peu retrouvé sa joie de vivre rien que par les cookies fit sourire Gabriel à son tour. Il lui sourit franchement quand elle lui demanda de lui promettre de ne pas l'interrompre. Julie était la seule à qui Gabriel adressait de véritables sourires. Avec les autres, il n'y arrivait pas.

« Promis, je ne t'interromprai pas. »

Il ne l'interrompait jamais quand elle avait quelque chose sur le cœur et qu'elle désirait en parler. Il savait qu'elle n'aurait plus été à l'aise, sinon. et lui-même préférait tout entendre d'abord.
Tandis que Gabriel mettait de l'eau à chauffer dans une casserole – depuis son arrivée, il avait eu le temps de connaître par cœur l'appartement de la jeune fille en lui rendant souvent visite et vice-versa – et qu'il sortait le thé, Julie s'était assise et commençait à lui parler de ce qui lui était arrivé.
Il ne voyait pas vraiment qui était « Roméo Castiel », quoiqu'il lui semblait avoir entendu l'un de ces noms quelques fois au détour des couloirs de sciences de l'université, ce devait être lui. Il versait l'eau dans la théhière quand Julie démarra véritablement son « histoire » et déjà, le premier élément étant surprenant car il n'avait pas l'habitude de voir Julie boire. Mais il ne jugea en rien et la laissa poursuivre. Au fil de son récit, elle semblait vraiment désamparée face à la situation qu'elle lui énonçait et le jeune homme comprit quand elle eut terminé.

Julie Durieux n'était pas comme toutes ces filles qui se pavanaient en journée et se dandinaient en soirée en espérant attirer le plus de mâles possible. Alors Gabriel comprenait très bien qu'elle soit perturbée par ce qu'il s'était passé, et la jugeait encore moins. Même si ça avait été la trentième fois, il ne l'aurait pas jugée. D'autant que l'alcool avait provoqué les choses. Et puis... Il serait mal placé. Le Londonien connaissait Abigaël St Laurent de longue date, par leurs mères également, et les rendez-vous mondains auxquels elles étaient des incontournables. Leur relation avait évolué ces derniers temps, parce qu'il n'était plus rare qu'ils se retrouvent dans le même lit le lendemain. La première fois, Gabriel avait lui-même été perturbé car ce n'était pas dans ses habitudes. Pour des raisons et un comportement différents que ceux de Julie, mais il avait aussi été surpris de sa propre attitude. Cependant ils continuaient, Abigaël parce qu'elle oubliait Johan, lui parce qu'il oubliait ses tourments. Il ne pensait plus à rien. Aussi avait-il cessé de se préoccuper de ce qu'il faisait, et de toute façon, la moralité, il s'en fichait un peu. Et puis, cela ne lui arrivait qu'avec Abigaël, justement parce que c'était Abigaël.
Il ne pouvait que respecter la situation de Julie, sans poser aucun jugement.
Il se tourna vers la jeune fille, sa coutumière neutralité – apaisante ? lassante ? – sur le visage.

« Premièrement, tu n'as pas à t'en vouloir Julie. Parce que dans cette affaire vous étiez deux, parce que c'est l'alcool qui a contribué à ce que ça arrive, que c'est normal : vous avez bu, vous étiez saoûl, ça a dérapé. Ça arrive, un jour ou l'autre, de trop boire. Vous n'avez fait de mal à personne, vous n'avez tué personne. Si vous vous êtes retrouvés ensemble le matin, en forme, c'est bon signe. Ça veut dire que vous en aviez envie tous les deux, même si c'était l'alcool, même si tu ne t'en souviens pas. Et donc qu'il ne t'est rien arrivé de mal. »

Au départ, en entendant Julie, il avait eu peur que Castiel ne lui ai fait du mal pendant qu'ils étaient saouls et que c'était cela qui la bouleversait autant. Là, savoir que ça c'était passé de cette façon, c'était déjà rassurant.

« Ce n'est peut-être pas dans tes habitudes de faire ce genre de choses mais ce n'est pas dramatique non plus. Tu n'as pas à avoir honte. Tu n'as pas de petit-ami, tu n'es pas mariée ni fiancée et tu ne caches pas ton amant dans ton placard, à ce que je sache ? Tu ne pouvais pas lutter contre l'alcool et tel que ça semble s'être passé, en accord tous les deux, tu n'as vraiment aucune raison d'avoir honte. Et puis... C'est naturel après tout, non ? » Il lui adressa un petit sourire en coin pendant que ses yeux brillaient de malice.

Gabriel ne savait pas si ses paroles allaient l'aider à surmonter cette épreuve, mais il faisait de son mieux pour lui dire sincèrement ce qu'il en pensait et lui faire voir que ce n'était pas grave, qu'elle n'avait pas à se cacher d'elle-même.

« Après... Oh, il va sûrement penser que sous tes airs angéliques tu es une chipie qui profite de son apparence d'innocente pour ramener dans son lit ou celui d'un autre tous les garçons qu'elle peut croiser. » dit-il, le regard appuyé, avant de secouer la tête, la comissure de ses lèvres s'étirant.

« Hé, Juju. T'es toujours pas réveillée, hein ? Tu es restée chez lui ce matin. Et puis... Si le matin, vous avez continué à... « Jouer » ensemble, c'est bien qu'il ne voulait pas que tu partes comme ça et qu'il te considère. Vous avez eu largement le temps de récupérer de l'alcool en une nuit normalement alors si ce petit jeu a continué c'est qu'il t'apprécie. Que ça lui plaisait d'être avec toi au réveil, comme ça. Sinon il t'aurait fait partir d'une manière ou d'une autre. Qu'il ne te voit pas comme la pauvre fille d'hier soir qu'il a mis dans son lit mais comme toi, Julie Durieux. »

Gabriel ne couchait pas à droite à gauche mais à Londres, ça lui était arrivé, deux-trois fois, en fuyant la salle des mondanités pour se balader dans les couloirs et y trouver une fille qui comme lui s'ennuyait à mourir. Et dans ces cas là, il ne traînait pas le matin. Pas question de passer la journée avec une inconnue de la veille avec qui il avait trompé l'ennui, il avait autre chose à faire s'il-vous-plaît-merci. Alors si Julie était restée jusqu'au matin avec ce Roméo, elle n'avait vraiment pas à craindre d'être perçue comme une fille facile. Encore moins si ledit matin ils s'étaient amusés ensemble. On ne continue pas les amitiés avec une simple fille d'un soir.

« Vraiment Julie, crois-moi, il ne voit pas en toi une fille facile. Tu es restée le matin et vous vous êtes bien amusés. Si tu n'avais été qu'une conquête de plus à son éventuelle liste, il n'y aurait rien eu de tout ça. Du moins, moi, soit c'est la fille qui part, soit c'est moi qui déguerpis. Je ne m'embête pas à faire ami-ami dans ce genre de cas. Donc ne te monte pas la tête et ne te fais pas une montagne de cette histoire. » Il ponctua sa phrase d'un coup de doigt sur son nez. Qu'elle comprenne bien qu'elle ne devait pas inventer des choses rocambolesques - et il la connaissait, elle avait dû se faire des tonnes de films déjà.

« Quant au fait que l'as embrassé... Il a réagi comment, lui ? Si vous vous cherchiez comme ça au réveil, si vous étiez attirés de cette façon encore... Pourquoi t'es-tu sentie embarrassée ? Si toi tu en avais envie, peut-être que lui aussi. Parce que tu sais, le jeu... Le jeu ce n'est qu'une manière de rendre dérisoire de vrais sentiments ou de vraies pensées. On joue pour masquer la vérité. C'est de l'humour physique, si on veut. Comme on peut dire à quelqu'un qu'on le tuerait bien en riant. Alors qu'au fond, on le déteste réellement. Là, ce jeu servait à montrer votre attirance l'un envers l'autre tout en la masquant sous des rires pour faire croire que vous faites semblant et que dans deux minutes ce sera fini parce que le jeu sera fini. Mais en vérité, on retrouve une Julie tout ébranlée encore une vingtaine de minutes après, parce que ce n'était pas qu'un jeu et qu'il y avait une part de vérité. Ça ne m'étonnerait pas que Castiel soit tout aussi perturbé par ce qu'il s'est passé que toi, tu sais. Et le meilleur moyen pour que tu ne te sentes pas mal pendant des semaines serait de le revoir et que vous parliez. Pas forcément de ça, mais simplement que vous vous parliez. »

Est-ce que seulement il était clair dans ce qu'il racontait ? Il l'ignorait. Julie pouvait se féliciter de le faire autant parler. Mais il voulait vraiment faire de son mieux pour la rassurer. Et la conseiller, tant est que les conseils d'un type presque misanthrope soient à suivre. Du moins, il espérait qu'elle se sentirait un peu mieux d'en avoir parlé et qu'en discuter, même si Gabriel n'était pas un génie de l'amour, l'aiderait.
L'étudiant en sciences enleva la boule de thé de la théière et leur servit une tasse à chacun. Du thé noir à la vanille, fraise et canelle. Doux, épicé, réconfortant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyMar 31 Juil - 11:50


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
« Premièrement, tu n'as pas à t'en vouloir Julie. Parce que dans cette affaire vous étiez deux, parce que c'est l'alcool qui a contribué à ce que ça arrive, que c'est normal : vous avez bu, vous étiez saoûl, ça a dérapé. Ça arrive, un jour ou l'autre, de trop boire. Vous n'avez fait de mal à personne, vous n'avez tué personne. Si vous vous êtes retrouvés ensemble le matin, en forme, c'est bon signe. Ça veut dire que vous en aviez envie tous les deux, même si c'était l'alcool, même si tu ne t'en souviens pas. Et donc qu'il ne t'est rien arrivé de mal. » Julie leva les yeux vers Gabriel, à la fois surprise et rassurée. Surprise parce qu'il ne la jugeait pas le moins du monde, rassurée parce qu'il la confortait dans l'idée qu'elle n'avait rien fait de mal. Il avait raison : ils n'avaient fait de mal à personne, il n'y avait pas mort d'homme. Ils avaient jute laissé leur désir parler, encouragés par l'alcool. Ce n'était pas si grave. « Ce n'est peut-être pas dans tes habitudes de faire ce genre de choses mais ce n'est pas dramatique non plus. Tu n'as pas à avoir honte. Tu n'as pas de petit-ami, tu n'es pas mariée ni fiancée et tu ne caches pas ton amant dans ton placard, à ce que je sache ? Tu ne pouvais pas lutter contre l'alcool et tel que ça semble s'être passé, en accord tous les deux, tu n'as vraiment aucune raison d'avoir honte. Et puis... C'est naturel après tout, non ? » Elle ne le quittait pas des yeux, reconnaissante. Reconnaissante d'avoir un si bon ami à ses côtés pour la conseiller et l'épauler dans les moments difficiles, quelqu'un qui était toujours là pour elle et qui trouvait toujours les bons mots pour dédramatiser les situations les plus compliquées. Comme celle-ci. Avoir Gabriel près d'elle, c'était une véritable chance. « Après... Oh, il va sûrement penser que sous tes airs angéliques tu es une chipie qui profite de son apparence d'innocente pour ramener dans son lit ou celui d'un autre tous les garçons qu'elle peut croiser. » Une chipie qui profitait de son apparence pour attirer les garçons ? N'importe quoi ! Elle fronça les sourcils et lui donna une tape sur le bras pour protester, n'ayant pas le courage de l'interrompre. Elle savait qu'elle n'avait pas encore fini son discours rassurant qui devait chasser tous ses doutes et lui redonner le sourire. Et elle avait raison ; il enchaîna en lui prouvant que Roméo ne devait certainement pas la voir comme une fille facile, puisqu'il ne l'avait pas mise à la porte sans rien dire. Au contraire, c'était lui qui avait insisté pour qu'elle reste. Parce qu'il en avait envie, parce qu'il ne la voyait pas comme toutes les autres filles avec qui il passait ses soirées. Elle sourit lorsqu'il lui dit de ne pas se monter la tête. Il la connaissait tellement bien qu'il savait probablement qu'elle avait passé son temps à se faire des films, à s'imaginer des scénarios tous plus catastrophiques les uns que les autres. C'était dans son tempérament, elle était angoissée de nature et elle n'y pouvait rien. Le moindre petit grain de sable qui venait perturber son quotidien pouvait prendre une tourner gigantesque avec elle. Gabriel termina par lui conseiller de revoir Roméo. Pas nécessairement pour parler de ce qu'il s'était passé entre eux, mais pour... parler, comme ça, de tout et de rien. Histoire qu'elle ne reste pas enfermée dans sa gêne et qu'elle ne l'évite pas pour le restant de ses jours. C'était peut-être une bonne idée. Ou peut-être pas. Pour être parfaitement honnête, elle n'avait aucunement l'intention de revoir Roméo pour l'instant. Elle se sentait bien trop honteuse. Comment faisaient ces filles qui couchaient avec le premier venu ? Julie, elle, serait morte depuis longtemps, hantée par les remords et rongée par la honte. Elle regarda Gabriel et soupira un peu. Elle était complètement perdue. « Merci », déclara-t-elle alors qu'un sourire étirait légèrement ses lèvres. « Grâce à toi, je me sens un peu moins idiote... Et je crois que tu as raison, quand tu dis que c'est bon signe s'il a voulu que je reste un peu chez lui... » Oui, c'était sûrement bon signe. Sauf s'il avait simplement dans l'idée de jouer et qu'il ne ressentait rien de particulier. Ce qui était possible, au fond... Et voilà ! Elle recommençait à voir tout en noir. Son pessimisme aurait raison d'elle, tôt ou tard. « Je n'ai pas envie de le revoir », continua-t-elle d'un air désolé. « Je veux dire, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter ? Je me connais, je sais que je serai incapable de le regarder dans les yeux... Et puis imagine qu'on se voit, qu'on discute tranquillement et que je me rende compte qu'au final, il se fout totalement de moi et qu'il n'a pas envie d'aller plus loin... » Elle s'arrêta, choquée par ses propres paroles. Venait-elle vraiment de dire qu'elle avait envie d'aller... plus loin ? Avec Roméo ? Non. Elle s'était mal exprimée, voilà tout. « Enfin je... Ce n'est pas ce que je voulais dire. Ne va surtout pas croire que j'ai envie d'aller plus loin avec lui, hein. Je voulais juste dire que... » Que tu as envie d'aller plus loin, oui, pensa-t-elle. La vérité, c'était qu'elle était tombée sous le charme de Roméo. Elle était complètement et irrémédiablement séduite. Son cœur d'artichaut avait encore fait des siennes, alors qu'elle s'était jurée de ne plus tomber amoureuse du premier venu. Elle s'attachait bien trop vite aux gens et était souvent déçue. « Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de lui », souffla-t-elle doucement, comme si elle avait peur de le dire à voix haute. Sa dernière relation amoureuse avait été un désastre et elle ne savait pas si elle avait envie de retenter l'expérience. Si elle croyait en l'amour ? Oui, bien sûr que oui. Mais elle avait peur de souffrir à nouveau, peur de ne pas s'en remettre, peur de tomber de tellement haut que son cœur et ses os se briseraient en mille morceaux, ne laissant plus que l'ombre d'elle-même.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyVen 3 Aoû - 8:36



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

Julie semblait rassurée par ses paroles et elle paraissait avoir repris un peu plus de contenance que l'air déboussolé et perdu qu'elle affichait quand elle avait raconté son aventure de la veille. Le jeune homme était content d'avoir pu l'aider et lui faire voir que, non, ce n'était pas grave ce qu'il s'était passé et que tel que ça c'était fait, c'était même positif en un sens. Mais évidemment, la jeune brune ne fut pas longtemps dans cet état optimiste. C'eût été douteux chez Julie Durieux. Elle ne cessait jamais d'envisager les choses sous leur plus mauvais profil et ainsi, un certain pessimisme avait pris possession de la jeune fille, sûrement une trace d'un manque de confiance en elle. Mais pour le coup, son pessimisme avait un aspect... Surprenant. Parce qu'elle était bien en train de dire qu'elle espérait plus qu'un dérapage d'un soir, n'est-ce pas ? Ah non ? Elle réfutait ses précédentes paroles. Mais ces dites paroles avaient tout l'air d'un lapsus révélateur. Et Julie ne tarda pas à s'avouer vaincue par les mots qui s'étaient échappés de ses lèvres et déclarer forfait. Cependant, c'était bien plus que ce qu'elle avait vaguement évoqué. Parce qu'entre « vouloir aller plus loin » avec quelqu'un et « tomber amoureux », il y avait quand même une différence d'intensité, non ? Gabriel n'était jamais tombé amoureux. Il n'avait même jamais simplement aimé quelqu'un. Alors il ne pouvait pas réellement savoir ce que tout cela faisait. Mais « tomber amoureux », ça lui semblait bien plus fort qu'aimer simplement quelqu'un. Et à l'entendre dans la bouche de Julie, il n'aimait pas vraiment ça.
La dernière fois qu'elle avait eu un petit-ami, ça avait été une sale histoire. Et le type en question n'avait pas intérêt de revenir rendre une petite visite à Julie si Gabriel était dans les parages. Oh, il n'était pas violent et n'aimait pas spécialement se battre. Mais il avait tous les moyens (financiers ?) pour intimider, même s'il trouvait cela un peu déplorable, il pouvait se montrer retors, parfois. Et il était bien trop tard pour refaire son éducation, car cela venait bien de ce que lui avait enseigné sa propre mère. Si son amie tombait amoureuse de ce Castiel, il craignait simplement pour elle. Que ce ne soit encore un type qui lui ferait du mal, peut-être même sans s'en apercevoir. Qu'il ne ferait pas assez attention à elle, comme l'autre avait ignoré les sentiments de Julie pour se concentrer sur ce que lui voulait et la contraindre à son joug. Peut-être que ce Roméo ne lui ferait rien de mal, il ne le connaissait pas après tout. Et puis il ne l'avait pas chassée le matin, c'était déjà un bon point.

« Et il est comment, ce Roméo, pour que tu en tombes amoureuse ? »

Julie avait un cœur d'artichaut, au contraire total de Gabriel. Il ne pouvait donc pas prétendre comprendre les sentiments de Julie et la façon dont elle parvenait à aimer des personnes qui ne semblaient pas de prime abord avoir de réelles qualités – le fait qu'il soit son ami l'étonnait encore malgré toutes ces années au vu de son caractère – et d'ailleurs il ne l'avait jamais soulevé. Il avait simplement attribué cette faculté à son incroyable gentillesse et l'attention qu'elle portait toujours à ceux qui l'entouraient, cette volonté de ne pas les blesser, quitte à se faire blesser, elle. Comme ça avait été le cas avec son dernier petit-ami – s'il méritait d'être qualifié ainsi, en fait. Heureusement, malgré son caractère doux, elle savait aussi faire face et arrêter les choses avant qu'elles ne deviennent vraiment catastrophiques. Elle était aussi fragile qu'elle pouvait se montrer forte. Il était certain que Gabriel pouvait faire confiance à Julie pour qu'elle cesse toute histoire si elle s'apercevait qu'il n'y avait rien de plus à espérer que ce qu'elle devait subir chaque jour. Mais est-ce qu'elle cesserait d'espérer à temps ? Ça avait longtemps été le problème avec le précédent garçon avec qui elle était sortie : chaque jour elle espérait un peu plus qu'il change, ce qui n'était jamais survenu. Gabriel n'était pas encore à Biarritz à cette époque, mais cela ne l'avait pas empêché de prendre des nouvelles de Julie et de suivre cette affaire de près. Et là, il craignait que Julie tombe dans des filets semblables à ceux de l'an dernier, mais il n'était pas sûr qu'elle en ressortirait assez tôt pour y survivre. Peut-être qu'elle arrêterait tout, mais peut-être qu'il serait aussi trop tard au moment où elle ferait. Et si Gabriel pouvait faire confiance à Julie, qu'en était-il de Castiel ? Est-ce qu'elle le connaissait vraiment, ou n'avait-il été jusqu'à hier soir que le gars qui l'aidait quand elle ne comprenait pas les exercices de physique ?

« Je veux dire... Tu le connais vraiment ? Vous êtes amis depuis longtemps ? Parce que, si non, Julie... Prends du recul. Ne tombe pas dans ses bras avant de savoir comment il se comporte vraiment, en général. Ne te fais pas avoir. »

Voilà, c'était ça : il ne voulait pas qu'elle se fasse avoir par des illusions. Julie était la fille la plus gentille et la plus adorable qui soit, elle ne cessait de l'étonner par ses qualités et il ne voulait pas que quelque idiot en vienne à obscurcir sa joie de vivre naturelle et ne ternisse sa gentillesse et son attention pour les remplacer par une méfiance et une rudesse qui la rendraient hermétique. Pour son bien, à elle. Et peut-être aussi pour le sien, à lui. Parce qu'elle était un espoir vivant. Un espoir réel. La preuve que tout n'était pas aussi cruel et sombre que le tableau dépeint par Easter Duncan à son fils. Avec cette rengaine, ce « Un jour, tu vas mourir, mon chou. » qui résonnait encore à ses oreilles aujourd'hui. Cette rengaine maternelle, et cette mère qui était elle-même une rengaine, qui le poursuivaient. Julie avait insufflé de la vie dans l'existence de Gabriel, aussi pathétique, peut-être, puisse être cette pensée. Mais c'était vrai. Il s'était promis qu'en retour, il serait là pour elle n'importe quand, n'importe où, véritablement. Et il refusait que la gaieté de son amie lui soit volée, elle était trop rare et trop précieuse pour qu'on enlève à Julie son droit de voir autrement les choses et les gens, de les voir bien.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyVen 3 Aoû - 9:48


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Comment était Roméo ? Bonne question. Parfait, il était parfait. Attentionné, marrant, cultivé, doux, gentil, serviable... Et incroyablement beau, ce qui ne gâchait rien. Elle baissa les yeux, réalisant qu'effectivement, elle était bien en train de tomber amoureuse de lui. Elle se détestait, elle et son cœur d'artichaut qui la faisait tomber pour pratiquement tous les garçons qu'elle croisait. Bien évidemment, elle ne tombait pas amoureuse de tout le monde. Mais dès qu'un garçon se montrait gentil avec elle, elle avait un coup de coeur. Qui s'estompait rapidement ou qui, au contraire, grandissait encore et encore jusqu'à devenir bien plus qu'une simple attirance. C'était le cas avec Roméo. Gabriel lui conseilla ensuite de prendre de recul et de ne pas tomber trop facilement dans ses bras. L'attention était adorable et une fois de plus, elle se sentait chanceuse d'avoir un meilleur ami aussi protecteur auprès d'elle. « Je le connais depuis quelques mois, on s'entend bien. Il est génial », assura-t-elle. « Il est gentil, généreux, marrant, attentionné... Rien à voir avec... » Avec son ex, dont elle ne pouvait même pas prononcer le prénom sans sentir son cœur se compresser. De toute façon, pas la peine d'aller plus loin, Gabriel avait très bien compris de qui elle voulait parler. Elle marqua une pause et leva les yeux vers son ami. Elle avait envie de fondre en larmes mais elle ne voulait pas se montrer vulnérable. Il l'avait déjà vu pleurer de nombreuses fois mais elle voulait lui faire croire qu'elle s'était endurcie, grâce à tous les coups durs que la vie avait mis sur son chemin. « J'ai peur », conclut-elle après un court silence, la voix tremblante. En réalité, elle était terrifiée. Elle avait peur de souffrir encore une fois, peur d'aimer à nouveau, peur de se lancer dans une relation et de tout donner sans rien recevoir en retour, peur que son cœur soit brisé une nouvelle fois... Elle n'était pas sûre qu'elle pourrait survivre à un nouvel échec. Ses yeux s'embuèrent au fur et à mesure que ces pensées traversaient son esprit et elle détourna le regard pour essayer d'empêcher ses larmes de se frayer un passage jusqu'à ses yeux, habituellement rêveurs et pétillants. « Pardon, je suis désolée. » Elle était honteuse de se mettre dans un état pareil. Quel genre de fille était-elle ? Elle essuya le coin de ses yeux et se força à sourire un peu. Gabriel n'avait pas besoin de s'inquiéter pour elle. Il avait bien assez de soucis comme cela ! « On... On va manger les cookies ? », proposa-t-elle d'une voix mal assurée. Elle quitta la cuisine et retourna au salon, inspirant et soufflant profondément pour essayer de calmer les sanglots qui nouaient sa gorge. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se mette dans des états pareils pour des choses qui n'étaient pas si graves, au fond ?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptySam 4 Aoû - 18:38



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

La description que faisait Julie de Castiel le plaçait effectivement au rang des « garçons ayant toutes les qualités d'un prince charmant, mais en mieux ». Cependant... N'avait-elle pas trouvé des qualités aussi à cet ex dont elle n'avait effectivement pas besoin de prononcer le nom ? Lui aussi, elle l'avait aimé. Lui aussi, elle l'avait trouvé génial. Quand elle avait commencé à déchanter, au lieu de lui trouver des qualités, elle lui trouvait des excuses, ou se trouvait à elle des excuses, alors qu'elle espérait qu'il fasse attention à elle et souffrait en silence sans rien lui dire. Aussi Gabriel était-il un peu sceptique. C'est qu'il avait du mal, avec les gens aux apparences parfaites. Il ne pouvait s'empêcher de douter et de chercher la faille. Parfois, il poussait à bout ces personnes. Il avait plusieurs fois réussi, au cours de ces chers dîners remplis de gens censés être bien sous tous rapports. Qui n'étaient que des miasmes ambulants, au final. -Julie était cependant une sacrée exception, parce que sous ses airs de fille sympathique il y avait... Une fille véritablement gentille. Et ça avait longtemps perturbé Gabriel jusqu'à ce qu'il se fasse au fait que Julie était bel et bien comme ça. -
Ainsi, non, ce Castiel parfait, il n'y croyait pas. Parce que toute fille amoureuse décrivait l'amoureux sous des termes élogieux. Et après, patatras. Or, c'était déjà arrivé à la jeune Durieux, et ça lui avait labouré le cœur. Ce Roméo se devait d'être aussi parfait, auquel cas il risquerait de faire des confettis du cœur sensible de la jeune fille.
Mais Gabriel ne put ajouter quelque chose parce que le visage de l'étudiante s'assombrissait, et l'Anglais connaissait bien cet air. C'était celui de « Je résiste je résiste non je ne vais pas pleurer. » Il ne comprenait pas ce changement radical d'émotion : était-ce parce qu'elle repensait à sa dernière histoire amoureuse ? La réponse se fit sans tarder. Elle avait peur. Peur ? Pour quelqu'un qui n'était jamais tombé amoureux, n'avait jamais aimé, le chemin que l'esprit de Julie faisait était présentement obscur. D'ailleurs, ça lui arrivait parfois d'avoir du mal à suivre son amie, parce qu'elle se faisait tout un tas de films dans sa tête auxquels il n'avait pas accès ainsi, il ne comprenait pas toujours immédiatement de quoi il s'agissait. C'était le cas. Il lui fallut quelques temps pour se dire que sa peur était peut-être liée, justement, à ce qu'elle avait vécu et au fait qu'elle était en train de tomber amoureuse. Elle devait avoir peur de ce qu'il se passerait, peur de se tromper aussi peut-être, peur d'avoir mal, encore. Et c'était parfaitement compréhensible au vu des évènements.
Il la voyait qui retenait ses sanglots, qui s'efforçait de ne pas pleurer. Elle avait détourné son regard comme pour se cacher et pour parvenir à ne pas se laisser aller aux pleurs, elle proposa d'aller manger des cookies.

Gabriel se leva de sa chaise à sa suite et l'obligea à se tourner vers lui, soutenant son menton d'un doigt, plongeant son regard dans le sien. Elle ne lui échapperait pas comme ça. Il était son ami, elle avait bien le droit de pleurer avec lui, tant qu'elle pouvait avoir du réconfort.
Il ne parla pas, mais lui adressa un regard appuyé avant de la prendre dans ses bras. Elle était bien la seule personne qui parvenait à lui faire faire ça.

« Tu as autant le droit d'avoir peur que de pleurer. » lui murmura-t-il avant de la relâcher.

« Et tu n'as pas à t'excuser, c'est ridicule. »

Ses yeux, dont le regard était toujours profond et sombre, perdu on ne savait où, au contraire de celui, pétillant, expressif, de Julie, fixaient la jeune fille. Gabriel ancrait toujours son regard dans celui d'autrui.

« C'est normal que tu aies peur, et surtout Julie, si jamais quoique ce soit se passe entre vous... Fais-moi le plaisir de lui trouver des défauts. »

Il était parfaitement sérieux, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Venant de quelqu'un d'autre, cette phrase aurait sûrement été une plaisanterie. Mais lui le disait avec sérieux. Il voulait qu'elle lui trouve des défauts, pour qu'elle ne s'attache pas trop vite à lui comme elle avait l'habitude de s'attacher fortement aux gens, afin de ne pas aimer, tout d'un coup. Pour qu'elle ne soit pas complètement brisée s'il s'avouait, au final, être de la même trempe que son ex petit-ami. Cela dit, si Julie avait tendance à grandir les qualités des gens, Gabriel, lui, s'attachait bien souvent à déterrer leurs défauts aussi noirciçait-il le tableau sûrement trop. D'autant qu'il ne connaissait absolument pas ce Castiel.

« Allez ! T'as bien le droit à un cookie ! » termina-t-il, un sourire en coin presque imperceptible mais la malice brillant dans ses yeux, l'une des rares expressions qui y passait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyDim 5 Aoû - 10:29


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Quand il se leva et s'approcha d’elle, Julie comprit qu’il était trop tard. Qu’elle n’allait plus pouvoir retenir ses larmes plus longtemps, qu’elle allait craquer en croisant le regard de son meilleur ami. Comme elle s’y attendait, il l’obligea à le regarder et elle n’eut d’autre choix que de s’exécuter, plantant ses yeux humides dans ceux de Gabriel. Ils restèrent tous les deux silencieux et il finit par la prendre dans ses bras. Là, elle se laissa aller et ses larmes roulèrent librement sur ses joues. Elle soupira doucement mais préféra ne rien dire, bien assez embarrassée comme cela. Il lui murmura des paroles réconfortantes et elle sécha ses larmes. Parfois, elle se demandait comment elle ferait si elle ne l’avait pas. Il était toujours là pour la réconforter, la conseiller, l’apaiser… Il était d’un précieux soutien et sans lui, elle serait probablement devenue folle depuis longtemps. « C'est normal que tu aies peur, et surtout Julie, si jamais quoique ce soit se passe entre vous... Fais-moi le plaisir de lui trouver des défauts. » Julie continuait à la fixer, silencieuse. Elle aurait aimé lui dire qu’elle le ferait, mais elle ne savait pas si elle en serait capable… Elle avait tendance à s’attacher trop vite, à s’attarder sur les qualités et à se voiler la face. Prenez son ex, par exemple… Elle avait passé plus d’un an à lui trouver des excuses, de le défendre, de se dire que ce n’était pas sa faute, qu’au fond, il était gentil et qu’il l’aimait… Elle voulait se rassurer, se persuader qu’elle avait raison. Elle avait trop peur de réaliser que les autres avaient raison et qu’il n’était qu’un pauvre type irrespectueux qui méprisait tout le monde… Elle avait fini par le faire, évidemment, mais la chute avait été très violente. Elle n’avait pas envie de revivre ça. Mais elle était persuadée que Roméo était le garçon idéal, qu’il avait toutes les qualités qu’elle cherchait, qu’il pourrait l’aimer et la protéger bien mieux que son dernier petit-ami en date… Ils n’avaient rien à voir, tous les deux. Ils étaient totalement opposés. Elle soupira doucement et hocha légèrement la tête après un instant de silence. « Je le ferai. Enfin… Je ferai mon possible, en tout cas. », assura-t-elle sans grande conviction. Elle se connaissait par cœur. Elle savait que si Roméo la blessait, elle se dirait qu’il n’avait pas fait exprès, qu’il avait le droit à une seconde chance, que l’erreur est humaine… Elle avait une tonne d’excuses toutes trouvées qu’elle ressortait à chaque fois que quelqu’un lui faisait du mal. Elle s’en voulait toujours à elle, jamais aux autres. Gabriel déclara finalement qu’elle avait droit à un cookie et elle lui adressa un petit sourire. Elle n’avait pas totalement retrouvé sa joie de vivre mais elle faisait son possible pour ne pas le montrer. De toute façon, à quoi servait de se lamenter sur son triste sort ? Gabriel n’y pouvait rien, elle non plus. Elle n’avait plus qu’à attendre de voir ce qu’il allait se passer. Elle ne savait pas si elle allait revoir Roméo mais dans tous les cas, c’est le destin qui en déciderait. Elle ne ferait pas le premier pas. Elle retourna dans le salon, s’installa sur le canapé et attrapa un cookie qu’elle commença à grignoter. Elle soupira doucement. Il n’y avait pas à dire, les sucreries étaient vraiment réconfortantes… On se sentait tout de suite mieux avec une bonne dose de sucre. C’était un remède universel. Elle sourit à Gabriel, plus sincèrement, cette fois-ci, et lui tendit le dernier cookie qu’il restait. « Tiens, prends-le. » Il fallait bien qu’il mange quelque chose avec son thé ! Et puis, elle se sentait mal de manger devant lui sans qu’il n’ait rien à se mettre sous la dent. « Bon et toi, alors... Comment ça va ? », demanda-t-elle avec intérêt. Elle savait qu’il n’était pas très bavard quand la conversation portait sur lui et qu’au fond, il répondait toujours qu’il allait bien parce qu’il n’avait aucune notion de ce qu’était le bonheur… Mais elle s’inquiétait pour lui.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyDim 5 Aoû - 12:14



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

L'hochement de tête de son amie couplé à un léger soupir indiquait bien qu'elle n'était pas très convaincue de réussir et cela, Gabriel le savait bien. Tout autant que Julie n'était toujours pas au mieux de sa forme, elle n'était pas aussi vive que d'ordinaire.

« Allez, ne pense donc pas autant à tout ça. Premièrement parce qu'il s'est très bien comporté ce matin, deuxièmement parce que pour le moment, il n'y a rien eu de plus. Tu n'as donc pas à te faire de films dramatiques, même si je sais que c'est ton activité favorite. » dit-il en la regardant, laissant échapper un petit rire moqueur.

C'était vrai, elle avait commencé à penser aux conséquences de toute cette histoire, de ses sentiments qui s'étaient dévoilés et de ce qu'il pourrait en découler... Mais pour le moment, l'histoire était la même. Elle s'était réveillée ce matin chez Castiel après une nuit passée ensemble à cause de l'alcool, mais elle était restée chez lui et ils s'étaient même amusés ensemble au réveil. Il n'y avait rien de négatif dans tout ça. C'était bien inutile qu'elle remue autant ses méninges et se mine le moral pour l'instant.
Les cookies semblaient cependant faire leur effet et elle retrouvait son sourire. Il la remercia d'un sourire quand elle lui tendit le cookie, avant qu'elle ne pose sa question fatidique. Les lèvres de Gabriel se figèrent dans le coin de sa bouche et inconsciemment son visage se détourna vers la gauche dans un léger soupir. Évidemment, il n'allait pas pouvoir y échapper, hein ? Ils avaient parlé de Julie depuis tout à l'heure, la jeune fille n'aurait jamais pu se résoudre à n'aborder que sa personne. Elle n'aimait pas parler d'elle mais tournait toujours son attention sur les autres et ce, dans la plus grande sincérité. Il était donc inévitable qu'elle lui demande comment il allait. Cette question résonnait chez Gabriel comme quelque chose d'inutile. Il n'avait rien à répondre, en fait. Il n'allait ni bien ni pas bien. Il était toujours hors de lui-même. Depuis qu'il avait remplacé la peur par de l'indifférence et du cynisme, il n'avait jamais plus été réellement dans le monde. Il y avait depuis une distance sempiternelle entre le monde, lui, et lui-même. Des espaces vides entre chaque. Et sa vie en elle-même était... Vide. Il aimait jouer du piano, il aimait terriblement cela, mais son rapport à l'instrument était tellement singulier qu'il ne pouvait s'inscrire dans un but professionnel, dans une quelconque volonté d'en vivre. Il faisait des études de biologie mais il n'avait pas la moindre idée du « jusqu'où » et peut-être même pas du « pourquoi ». Il était un éternel Londonien venu vivre à Biarritz. Il n'avait pas beaucoup de relations sociales, de vraies relations sociales du moins. Gabriel avançait, avançait, mais personne ne savait pourquoi il continuait, parce qu'il existe ou non, cela n'aurait presque pas fait grande différence. Il avait beau aimer les chevaux, il ne les approchait pas souvent. Mais là était peut-être la seule marque de vie chez le jeune Gray. Cela remuait en lui des souvenirs qu'il voyait défiler chaque jour devant ses yeux, auxquels il ne touchait pas. Il les regardait simplement comme on regarderait des poissons dans un aquarium. Sans émotion. Les yeux, le corps, le cœur, l'esprit, vides. Il n'avait rien à raconter. Il ne faisait rien, concrètement. Il ne vivait rien. Et en ce sens, que pouvait-il répondre, alors, à une question pareille ?
Le pianiste avait l'habitude d'éluder ses sentiments, d'ignorer ses émotions, et de ne pas se penser. Il ne souffrait pas de cette absence interne, personnelle, intime. Il ne parlait jamais de lui parce qu'il ne réfléchissait jamais à sa personne et qu'il jugeait complètement idiot la simple perspective de l'entendre parler de lui. Il n'avait rien. C'était l'impression qu'il se donnait à lui-même et qu'il réfletait, ainsi, aux autres. Sans jamais céder.

Inspirant et posant ses yeux sur Julie, il eut comme un sourire sur son visage doux, sans pour autant que ses lèvres ne se soient étirées.
Elle ne le lâcherait pas avant qu'il ne réponde. Alors il allait faire un effort. Juste pour elle. Et puis, comme ça, elle ne se tourmenterait plus, penserait à autre chose ?

« Et bien... Je m'habitue enfin au soleil de Biarritz, je crois. » dit-il en riant à moitié. « Finalement, ce n'est pas si terrible, la chaleur. Et j'ai eu un très bon guide au début ! » ajouta-t-il en lui adressant un clin d'œil.

Cette première année à Biarritz ne l'avait pas réellement perturbé, mais il n'était pas habitué à ce climat et ne connaissait pas la ville. Il se serait certainement débrouillé sans Julie, mais il avait voulu passer du temps avec elle et pour cela, quoi de mieux qu'une visite de la ville ? De plus, il avait moins perdu son temps à chercher les rues grâce à elle.

« C'était une bonne idée, de m'éloigner de Londres, au final. » termina-t-il avec un fin sourire, trop lointain pour être entièrement franc mais néanmoins pas faux.

« Bon, dis-moi ! Tu t'es encore acheté une robe que tu ne mettras pas malgré le soleil, dernièrement ? Il va falloir que tu penses à les sortir, si tu veux éblouir ce Roméo ! »

Gabriel était terriblement nul pour trouver des activités. Son taux d'amusement quotidien étant proche de 0,07%, il ne remportait aucune palme dans la catégorie « meilleur ami pour divertir en cas de moral à zéro ». Il avait lancé cette histoire de robes, parce qu'il savait qu'elle en achetait souvent mais n'osait jamais les porter et s'était dit que ce changement radical de sujet la distraierait peut-être et que Julie, elle, saurait en faire quelque chose. Comme une occupation. Elle avait l'esprit bien plus inventif que lui, qui passait ses journées à jouer du piano, lire, marcher.
Et puis, oui, d'accord, avouons-le : c'était peut-être aussi pour ne plus parler de lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyDim 5 Aoû - 14:45


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
« Et bien... Je m'habitue enfin au soleil de Biarritz, je crois. Finalement, ce n'est pas si terrible, la chaleur. Et j'ai eu un très bon guide au début ! » Elle le regardait en souriant doucement. Elle était ravie qu’il soit venu s’installer à Biarritz. Au moins, comme ça, ils pouvaient se voir aussi souvent qu’ils le voulaient et leur complicité en avait été renforcée. Elle lui avait fait visiter la ville pour qu’il repère les lieux les plus importants puis elle lui avait assuré qu’elle serait là pour l’aider et jouer les GPS dès qu’il en aurait besoin. « À ton service », dit-elle, un sourire aux lèvres. « Le soleil te va à merveille. Tu as même un peu bronzé, ce n’est pas dingue, ça ? » Elle avait retrouvé son air taquin et malicieux habituel, comme si ses sanglots n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Il est vrai que pour un Anglais, le soleil de Biarritz pouvait être un peu… déboussolant. L’Angleterre n’était pas vraiment réputé pour sa météo sans faille et Gabriel avait dû être un peu surpris de voir que dans le sud de la France, le beau temps était presque toujours au rendez-vous. « C'était une bonne idée, de m'éloigner de Londres, au final. » Elle approuva d’un hochement de tête, un fin sourire sur les lèvres. C’était une très bonne idée, même. De cette façon, elle pouvait l’avoir près d’elle et veiller sur lui en permanence. Oui, elle était maternelle… Mais elle n’y pouvait rien. « Bon, dis-moi ! Tu t'es encore acheté une robe que tu ne mettras pas malgré le soleil, dernièrement ? Il va falloir que tu penses à les sortir, si tu veux éblouir ce Roméo ! » Elle fronça les sourcils. Le connaissait-il aussi bien que cela ? Oui, apparemment… Elle était un peu étonnée par sa réplique mais l’amusement prit le pas sur tout le reste. Éblouir Roméo ? Quelle idée… Comme si elle pouvait y arriver. Elle attrapa un coussin posé sur le canapé et le balança sans ménagement contre Gabriel, visant son visage. « Tu dis vraiment n’importe quoi. » Elle se mit à rire en voyant sa tête et lui adressa un sourire machiavélique. « Tu vas avoir le privilège de voir mon immense collection de robes, pour la peine. » Elle le laissa seul pendant quelques minutes et revint au salon avec une pile de vêtements dans les bras. Ses robes. Enfin, ses nouvelles robes, celles qu'elle avait achetées au cours des deux dernières semaines. C'était maladif, elle n'y pouvait rien : elle adorait faire les magasins et craquait dès qu'elle voyait une jolie robe. Le problème, c'était qu'elle n'avait pas assez confiance en elle pour les mettre... Le poids du regard des autres, la peur des moqueries et des critiques, enfin vous voyez le genre. Elle posa les robes sur le fauteuil le plus proche et regarde Gabriel. « Tadam ! » Il n'était sûrement pas passionné par ses robes, pas plus que par les discussions de filles. Mais puisqu'il avait lancé le sujet, elle tenait à lui montrer ses achats. Voir si selon lui, l'une de ses robes pourrait "éblouir" Roméo, comme il disait. Les vêtements qu'elle achetait, robes ou pas, étaient toujours simples parce qu'elle n'aimait pas vraiment les fanfreluches ni les choses trop bariolées. Elle voulait passer inaperçu mais ne reniait pas pour autant sa féminité. Elle voulait rester élégante quoi qu'il arrive.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyDim 5 Aoû - 18:55



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

La remarque de Julie arracha un sourire à Gabriel. C'est vrai, il avait fini par réussir à bronzer. Ce n'était pas qu'il désirait spécialement bronzer, au contraire, ce n'était pas quelque chose dont il rêvait particulièrement. Cependant, son teint maladif avait eu du mal à s'habituer au soleil tapant de Biarritz et le jeune Anglais s'était pris maints coups de soleil.

« Qui aurait cru que je brunirais un peu, hein ? » répondit-il avec un rictus amusé.

Visiblement, Julie était surprise qu'il ait remarqué ça. Mais tout comme elle, il aimait observer les gens et depuis le temps qu'ils se connaissaient, il avait bien remarqué quand ils se baladaient en ville qu'elle louchait parfois sur certaines robes. Il en avait vu un jour dans sa garde-robe (non, il n'avait pas fouillé, Julie souhaitait simplement prendre un gilet, il était là, il avait vu les robes en même temps, voilà) et s'était étonné de ne jamais, absolument jamais, les avoir vues sur elle. Et connaissant la jeune Durieux, il s'était douté qu'elle n'osait tout simplement pas les porter - alors qu'il était persuadé que cela lui irait à ravir.
Tout à cette réminiscence, il n'avait pas vu l'attaque de Julie et se prit le coussin dans la figure. Soit. Il lui adressa en retour une tape -légère, amicale- sur la tête.

« Peut-être, mais je suis persuadé que toi, tu penses n'importe quoi. »

Elle doutait d'elle et il était sûr qu'elle ne se trouvait pas jolie, alors qu'elle était belle. Elle ne devait pas avoir assez confiance en elle pour porter les robes qu'elle achetait quand bien même elles l'auraient embellie d'autant plus.
L'étudiant sourit à son amie à sa remarque.

« J'en suis honoré, mademoiselle Durieux ! »

En fait, Gabriel, les vêtements, c'était un truc qu'il aimait bien. Il ne passait pas des heures à se bichoner, il ne se recoiffait pas toutes les cinq minutes, ne portait pas une attention extrême à son physique ou à son allure, ne dépensait pas son argent (bon, tout était relatif quand on voyait les grandes marques qu'il portait) en vêtements ou du moins n'en achetait pas toutes les semaines. Mais il avait appris à bien s'habiller, à être présentable, à soigner sa tenue. De toute façon, une apparence parfaite, c'était la deuxième religion après la culture chez madame Duncan. Alors ça ne le dérangeait pas autant que ne pouvait le penser de Julie, de voir sa collection de robes. Ça l'intéressait même, il était curieux de voir sur quelles robes son amie avait jeté son dévolu, secrètement.
La jeune fille revint, les bras chargés. Ah oui, quand même ! Il ignorait si elles étaient toutes là mais déjà, c'était une belle... Collection ? (Cela dit, il pouvait parler, lui et son nombre de costumes dans sa garde-robe, « obligation familiale » ou non.)

« Mais c'est pire que ce que je pensais ! C'est une vraie maladie jeune fille ! Et tu n'en mets aucune ? » dit-il, taquin, en haussant un sourcil.

« Ce sont les autres, qui t'empêchent de les mettre, par peur ? » demanda-t-il ensuite, pointant son doigt sur son front.

Il les regarda quelques secondes. Elles étaient simples, et ainsi, tout à fait élégantes. Pile ce qu'il fallait. Et ce qui correspondait aussi à Julie. Il n'avait vu sa mère qu'une seule fois en pantalon, un jour où elle avait voulu surprendre encore plus que d'habitude. Elle avait un dressing dans sa chambre, qui les contenait. Mais pas toutes. Oh non. Pour ça, il fallait encore deux pièces. Easter Duncan ne portait jamais la même robe lors des grands repas. Et elle adorait en acheter. Ou s'en faire créer, sur-mesure. Petit, Gabriel admirait la beauté de sa mère, son élégance dans ses robes. Il ne comprenait pas alors de voir des femmes en pantalon, prenant pour objet d'élégance et de féminité suprême la robe. Celle qui était ajustée, qui était sobre, avec un léger détail, dans la forme, ou le tissu, les accessoires, une touche d'originalité qui renforçait la mise en valeur de celle qui la portait. C'était il y a longtemps et Gabriel avait cessé ces enfantines considérations cependant, la robe restait à ses yeux un vêtement particulier et celui qui était le plus bel atout des femmes. Il n'avait jamais vu Julie en robe, et jusqu'au jour où il avait vu ses robes dans son armoire, il n'en avait jamais été étonné. Aujourd'hui, il comprenait encore moins. Parce qu'il était indéniable que les vêtements devant ses yeux seyaient parfaitement à son amie !

Gabriel se leva pour les regarder. Il jeta un coup d'œil à Julie, lui sourit, le regard malicieux, et en prit deux. Une rouge coquelicot et une vert empire.

« Celles-là sont parfaites. Les couleurs vont très bien avec tes cheveux et tes yeux. C'est du gâchis de les laisser dans ton armoire. Tu ne voudrais pas les essayer ? » proposa-t-il, presque une lueur de défi dans le regard.

Elle avait besoin de se confronter à un regard extérieur pour oser sortir avec, non ? Il était tout prêt à lui donner son avis. Ou plutôt, à l'assurer que ça lui allait, parce qu'il était certain qu'elles étaient absolument ajustées à la musicienne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyDim 5 Aoû - 19:31


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Elle se contenta d'hausser un peu les épaules quand il lui demanda si elle ne mettait réellement aucune de ces robes. Non, jamais. Ou plutôt si, quelques fois : quand elle savait qu'elle pouvait rester seule chez elle et que personne ne la verrait. Ridiciule ? Peut-être. Sûrement, oui. Elle préféra ne pas répondre à sa deuxième question. Oui, c'était le regard des autres qui la terrorisait et qui l'empêchait de mettre des robes, sauf en de très rares occasions. Il était inutile de le dire puisqu'il la connaissait tellement bien qu'il semblait parfois entendre ses pensées. « Celles-là sont parfaites. Les couleurs vont très bien avec tes cheveux et tes yeux. C'est du gâchis de les laisser dans ton armoire. Tu ne voudrais pas les essayer ? » Julie posa son regard sur les robes en question, les détaillant sans rien dire pendant de longues secondes. Elles étaient très jolies, oui, puisqu'elle les avait achetées. Mais elle n'était pas sûre d'avoir envie de faire un défilé de mode devant Gabriel... Même si elle avait parfaitement confiance en lui. Son regard se reporta sur son meilleur ami, qui la regardait avec une lueur de défi, comme s'il voulait la forcer à accepter pour qu'elle surmonte sa peur. Elle soupira doucement et hocha la tête sans grande conviction. « D'accord. Mais seulement ces deux-là ! », riposta-t-elle en lui prenant les robes des mains. Elle esquissa un petit sourire et partit immédiatement dans sa chambre pour passer la première robe. La rouge. C'était l'une de ses préférées. Elle enleva rapidement les vêtements qu'elle portait et enfila habilement la tenue choisie par Gabriel. Elle se regarda dans le miroir qui ornait son mur pendant un petit moment. Elle ne se trouvait pas terrible. Et elle détestait ses jambes. Elle soupira fortement et se décida enfin à sortir de la pièce pour rejoindre son ami, qui devait l'attendre de pieds fermes. Elle avança dans le salon d'un pas mal assuré, loin d'être à l'aise, puis elle se posta devant Gabriel. « C'est pas terrible, hein ? », dit-elle en tirant un peu sur la robe pour la réajuster. Des filles mieux qu'elle, il y en avait à chaque coin de rue. C'était en partie pour cela qu'elle préférait ne pas se faire de films avec Roméo. Il pouvait trouver largement mieux que la petite Julie Durieux. Toutes les filles lui couraient après, pourquoi attirerait-elle son attention plus que toutes les magnifiques créatures qu'il croisait à longueur de journée ? Elle n'avait de particulier : elle était affreusement banale, tant pas son physique que par son style.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 6 Aoû - 14:05



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

Elle avait accepté ! À tout dire, Gabriel n'était pas sûr qu'elle le fasse, quoiqu'il aurait insisté encore un peu, il n'était pas du genre à se laisser abattre. Cependant, pour un simple essayage de robes il ne se serait pas acharné. Mais la jeune fille était partie en direction de sa chambre, emportant les deux robes. Quand elle revint, Julie tirait un peu sur sa robe, son corps était un peu plus rentré en elle, plus tendu aussi, même s'il l'était inconsciemment. C'était caractéristique du mal-être. La brunette n'était décidément pas à l'aise dans sa tenue. Et Gabriel ne put retenir... Un éclat de rire à la remarque de Julie. Éclat de rire qui la catastropherait certainement avant qu'il ne s'exprime, il était persuadé qu'elle prendrait ça pour un « oui » et se dirait qu'il la trouvait ridicule. Mais en vérité, le Londonien avait ri parce que la remarque de Julie était totalement fausse.
Pas terrible. Imaginez-vous... Mary Elizabeth Winstead qui vient vers vous dans une robe faite pour elle qui sort « C'est pas terrible, hein ? ». Là, c'était exactement la même chose. Julie était superbe dans sa robe. Et n'importe qui l'aurait dit. Alors qu'elle ne se trouve pas bien était absolument... Insensé.

Il la regarda, la tête penchée et le regard appuyé, ses yeux bleus dardés sur la jeune fille, plus malicieux que jamais.


« Pas terrible. Non, ce n'est pas terrible, hein Julie Durieux ? »

Il se leva et alla vers elle.


« Ce n'est pas comme si cette robe t'allait bien, autant dans la forme que les couleurs, et qu'elle te mettait en valeur. »

Il la regarda dans les yeux puis secoua légèrement la tête.


« Je suis sincère, je t'assure : Tu es très belle Julie, encore plus dans cette robe. Ce n'est pas terrible, c'est véritablement joli et élégant. Tu es tout à fait élégante. »

Il eut un sourire sincère, puis lui prit la main et la fit tourner.

« Et sous tous les angles, ma chère » ajouta-t-il avec un clin d'œil amusé.

Ce n'est pas qu'il l'avait reluquée, hein. Il avait juste eu envie de la faire tournoyer un peu, par amusement.


« Va donc essayer l'autre et lève la tête en revenant, c'est tête baissée que tu seras ridicule de macher dans la rue habillée ainsi, parce qu'une fille aussi jolie que toi qui a honte d'être aussi bien vêtue, ça n'a aucun sens. »

Il haussa les sourcils pour appuyer sa remarque, son expression nonchalante mais malicieuse figée sur son visage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 6 Aoû - 17:44


you can count on me like one, two, three & I'll be there.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Lorsqu'il éclata de rire, Julie eut envie de retourner dans sa chambre en vitesse, pour se changer et remettre son jean. Il venait de confirmer ses craintes : elle n'était pas faite pour mettre ce genre de tenue. Elle soupira doucement et s'apprêta à quitter le salon quand la voix de Gabriel la tira de ses pensées. Il lui assura à sa manière que cette robe lui allait parfaitement bien, tant par la couleur que par la forme, et Julie fronça les sourcils. Disait-il cela parce qu'il s'y sentait obligé ? Ce n'était pas son genre, cela dit. Il était relativement franc et c'était l'une des raisons pour lesquelles elle avait pleinement confiance en lui : il lui disait autant que ce n'était pas bien que quand ça l'était, il ne se sentait pas forcé de dire toujours comme elle pour lui faire plaisir. Il déclara ensuite qu'elle était "très belle", voulant sans doute chasser le scepticisme du visage de son amie. Elle soupira doucement et lui accorda un petit sourire. « Merci. Mais je sais que tu dis ça parce que tu es mon meilleur ami et que tu as envie d'être gentil », répliqua-t-elle d'un air amusé. Il lui demanda ensuite d'aller essayer l'autre robe - en revenant la tête haute, ce qui ne serait pas facile ! - et elle s'exécuta sans broncher. Elle retourna dans sa chambre, se changea rapidement et s’examina une fois de plus dans le miroir, une fois la seconde robe sur le dos. Elle n'était toujours pas charmée par son apparence. Elle soupira doucement avant de retourner dans le salon pour se confronter au verdict de son meilleur ami. Elle fit l'effort de rassembler toute la conviction qu'elle avait pour paraître sûre d'elle et totalement à l'aise, alors que c'était loin, très loin, d'être le cas. Ce n'était pas si grave, après tout... Ce n'était que Gabriel. Ils se connaissaient depuis toujours, elle n'avait rien à craindre de lui. Et puis, il l'avait déjà vu malade, déprimée, ivre... Porter une robe devant lui n'était rien à côté de tout cela. De toute façon, elle n'avait pas peur du regard de Gabriel. Elle savait que contrairement aux inconnus qu'elle croisait dans la rue, lui ne la jugeait pas. « Et voilà... », dit-elle en se plaçant en face de lui.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel EmptyLun 6 Aoû - 20:06



❝I promised myself I'd always be there.❞

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]-------
Julie & Gabriel

Il allait sérieusement falloir qu'il s'occupe de mettre les idées en place chez Julie. Il ne savait pas comment, mais il devait vraiment qu'il fasse passer les pensées de Julie de « Je suis banale et pas belle. » à « Tiens, j'suis pas trop mal là ! Voire jolie ! » Ce serait déjà un grand pas de fait. Et même en s'appelant Gabriel Gray, il n'était pas sûr de réussir.
La musicienne repartit cependant dans sa chambre pour essayer son autre robe sans rien dire.
Gabriel lui sourit.

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu les laisses dans ton placard, Julie. Parce qu'elles te vont très bien et que tu réellement jolie avec. »

Il était tout à fait sincère.

« Tu es naturelle, tu ne te construis pas je ne sais quelle attitude stupide, tu te montres comme tu es. Et telle que tu es tu es belle. Et puis tu sais, une fille en robe... Ce ne sera jamais moins regardé qu'un garçon en jupe ! Alors tu n'as vraiment aucune raison d'avoir peur en marchant dans la rue. » termina-t-il avec amusement.

Par ailleurs... Il était près de midi. Gabriel n'avait pas vraiment faim, mais il n'était pas contre l'idée de sortir. Il la regarda plus intensivement, un sourire malicieux sur le visage.

« Allez, avec toutes ces émotions, tu dois avoir faim maintenant. Mets des chaussures, je t'invite je ne sais où, et tu ne discutes pas ! »

Il fit une pause puis reprit :

« Et tu as interdiction de te changer. Une fille en robe à mes côtés, ça me rend toujours plus classe. Encore plus quand elle-même est ravissante. »

Le faux air prétentieux qu'il avait pris ne lui correspondait vraiment pas. Gabriel pouvait parfois être à la limite de l'arrogance, mais il n'était pas égocentrique et ne se vantait pas. Il n'avait pas non plus l'habitude de faire ce genre de « plaisanteries » mais si c'était un moyen pour que Julie accepte de sortir en robe, ce qui lui conférerait peut-être un peu plus de confiance en elle, il était prêt à sacrifier ses habitudes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty
MessageSujet: Re: I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel   I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

I promised myself I'd always be there. ♛ Julie & Gabriel

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» I maybe have the key .°*° Gabriel & Lou-Mila
» GROBOGOSS (gabriel.brun)
» « Over my shoulder. » ✖ JULIE.
» What is happening .°*° Julie &Castiel & Lou-Mila
» ♦ Groupe 1 {Alva/Julie/Manon/Johan}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
laughing out loud :: Floodland :: Adieux les topics :: Version 1-