[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Yannick M. Perot & Rose A. Costello[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Un soupire s’extirpa des lèvres de la jeune femme alors qu’elle fixait avec attention la bouteille de rosé que Yannick et elle avaient vidée quelques jours plus tôt. Une bouteille qui soit dit en passant n’avait pas le moindre intérêt, maintenant qu’elle était vide et que le mal été fait. Elle savait pertinemment qu’il fallait qu’elle évite l’alcool. Ça lui faisait systématiquement perdre tout contrôle d’elle-même, très rapidement. Elle était une femme désespérée en ce moment, peut-être qu’elle avait besoin de boire plus que de raison pour oublier les adultères à répétition de son mari. Elle l’avait mit à la porte, trop énervée pour chercher d’autres alternatives, elle s’était précipité pour demander les papiers du divorce. Réaction peut réfléchie et qu’elle ne savait pas si elle devait regretter ou non aujourd’hui. Le fait était qu’elle s’était retrouvée toute seule dans cette grande maison, stressée par le moindre bruit, comme si elle avait définitivement peur qu’un psychopathe arrive à rentrer pour la tuer. Paranoïa qui la maintenant éveillée pendant de nombreuses heures. Ce n’était pas le cas avant, même quand William rentrait tard et qu’elle était déjà couchée. Les bruits n’étaient souvent synonyme que du retour de son époux dans la maison. Aujourd’hui tout était différent. Il y avait eu ce soir là, un lourd orage avait éclaté, la pluie tombait avec force sur les carreaux, les volets avaient tendance à claquer à cause du vent. Les lumières s’éteignaient par moment et puis le disjoncteur avait fini par lâcher. Elle n’avait pas la moindre idée de comment faire pour le relancer, elle n’était même pas sûre de savoir où ce dernier se trouvait, alors elle avait allumé des bougies et instinctivement elle avait appelé William dans la maison. Forcément personne ne lui avait répondu parce qu’il n’était pas là. Toute seule dans le noir, elle avait vite eu très peur, alors il avait fallu qu’elle appelle quelqu’un. La logique aurait presque voulu qu’elle appelle son mari à la rescousse, mais sa rancune l’en avait empêchée. Elle aurait eu l’air maline si elle l’avait rappelé au premier soucis après l’avoir mit dehors. Il avait fallu trouver une autre alternative alors, elle avait appelé Yannick, le meilleur ami de William, ça pouvait paraitre bizarre qu’elle l’appelle lui, mais elle savait qu’elle pouvait compté sur lui. Il était venu, il l’avait aidée, il l’avait rassurée, il l’avait consolée et il avait emmené cette maudite bouteille de rosée dans laquelle elle s’était suffisamment noyée pour rompre avec ses principes. Coucher avec lui alors qu’il était le meilleur de son mari et qu’elle n’avait jamais eu l’envie de renvoyer la balle à William en couchant avec quelqu’un d’autre alors que leur divorce n’était pas encore prononcé. Elle n’était pas ce genre de personne et pourtant, le fait été qu’elle l’avait fait. Yannick avait cherché à nier l’évidence, comme s’il ne s’était absolument rien passé ce soir là entre eux deux. Certes, elle supportait très mal l’alcool, mais de là à imaginer ce genre de choses, il ne fallait pas exagérer. C’était comme s’il ne voulait tout simplement pas en parler, comme si ça n’avait pas d’importance, peut-être que c’était le cas pour lui, mais certainement pas pour elle. Elle se sentait très mal à cause de cette aventure. Elle n’avait pas l’impression de trahir son mari, après tout, ça faisait des années qu’il allait voir ailleurs, c’était lui traitre, il n’avait absolument rien à lui reprocher. Elle se sentait juste nulle d’avoir fait la même chose que ce qu’elle reprochait à William. Ça n’atténuait en rien sa rancune envers lui, disons juste que ça avait un impact sur sa propre estime d’elle-même. Une sensation qui s’était ancrée en elle depuis ce fameux soir et dont elle n’arriverait sans doute pas à se débarrasser si elle ne mettait pas les choses au clair avec Yannick.

Dans un nouveau soupire, elle quitta la bouteille des yeux pour se rendre rapidement dans son salon, attrapant la première veste qui pendait sur le porte-manteau. Le seul moyen de régler tout ça, c’était d’aller chercher le problème à la souche. Il fallait donc qu’elle se rende chez Yannick. En espérant qu’il soit chez lui. Elle regarda sa montre avant de sortir. Il était dix-huit heures passées, il avait peut-être fini sa journée. Tant pis, dans le pire des cas, elle ferait le pied de grue devant sa porte. Elle enfila rapidement ses escarpins qu’elle avait balancé en rentrant chez elle quelques minutes plus tôt puis elle attrapa ses clefs de voiture avant de sortir de chez elle. La maison verrouillée, elle sauta dans sa voiture direction l’appartement du jeune homme. Elle s’y était souvent rendue avec William quand ils étaient encore ensemble alors elle connaissait bien la route. Dix-huit heure et quelques, l’heure de pointe, elle lutta contre les bouchons su mieux qu’elle pu et quelques minutes plus tard, elle se garait sur le parking su jeune homme. Quittant sa voiture, elle se dirigea d’un pas déterminé vers l’immeuble. Elle était vraiment décidé à avoir cette conversation avec lui et rien ne pourrait l’en empêcher. Si ce n’est une panne d’ascenseur, réflexion qu’elle se fit une fois rentré dans la dite machine. Ceci dit elle arriva à l’étage demandé sans la moindre encombre. Toujours autant décidé, elle toqua énergiquement à la porte de Yannick. Espérant vraiment qu’il vienne lui ouvrir parce que si elle devait vraiment faire le pied de grue devant chez lui, elle aurait définitivement l’air idiote. Elle espérait également qu’il n’ait pas choisi ce jour là pour inviter William, parce qu’elle n’avait pas envie de le revoir pour le moment. Pas avant d’avoir mit les choses au clair avec Yannick. Peut-être même pas après en fait. Elle lui en voulait encore trop pour accepter d’avoir une discussion posée avec lui. Finalement, venir sans prévenir chez Yannick n’était peut-être pas une si bonne idée. Envoyé un sms avant pour s’assurer qu’il était cent pourcent disponible aurait sans doute été un peu plus intelligent. Ceci dit, maintenant c’était trop tard, elle était devant sa porte.