Sa chemise quelque part au sol te permet de te délecter du spectacle qu'il t'offre. Tu as eu mal à le regarder, à l'admirer, à le dévorer des yeux tellement ta vision se trouble à chaque baiser échangé, c'est plus fort que toi, tu tentes de le regarder, tu tentes d'ancrer chaque détail, mais tu ne peux pas. Il lâche quelques soupires, laissant son souffle chaud te caresser la peau. Chaque sourire, chaque caresse, chaque geste engendre une envie de plus en plus forte, qui s'intensifie de plus en plus, à un tel point que tu te demandes jusqu'où. Oui, jusqu'où peut-être encore monter avant que la satisfaire ne devienne la seule issue possible. Ses lèvres se détachent, alors que tu sens ses mains sur ton t-shirt. Il le relève, d'un geste expert, d'un geste rapide. Totalement soumise, tu te laisses faire, attendant simplement que le bout de tissu en trop s'en aille. Ton regard est ancré dans le sien. Tu te demandes ce qu'il peut bien voir dans le tien, car si ton regard reflète ce que tu ressens, bon dieu, tu n'oses même pas imaginer ce qu'il voit dans tes yeux. Tu es une véritable bombe à retardement, qui ne demande qu'à être actionner. Oui, et le seul, en cet instant, qui pouvait faire quelque chose, c'était lui, seulement lui. Pendant un fraction de seconde, tu te retrouves dans le noir, jusqu'à ce que la lumière du soleil revienne s'imposer à toi. Tu retrouves son regard alors qu'il plonge vers tes lèvres, mais il ne s'y attarde pas, non, il continue la descente, te laissant échapper de doux gémissements à chaque baiser sur ta peau. Chaque contact t'hypnotise. Tes mains se serrèrent dans son cou, dans ses cheveux, tentant une légère pression pour qu'il continue de te parsemer de baisers fiévreux alors que tu trembles de plaisir sous ses lèvres. Il continue de te déshabiller. C'est ce que tu veux. Qu'il continue, surtout, qu'il ne s'arrête pas. Tu veux en faire de même, mais tu n'y arrives pas. Tes mains sont bloquées entre ses cheveux et son cou, ton esprit est incontrôlable, tu n'arrives pas à dicter tes gestes, tu es entièrement et totalement à sa merci. Puis, alors que ton soutien-gorge finit tu ne sais pas où, il s'arrête, et te fixe. Son regard se fait intense, encore plus sombre qu'avant, alors que le tien ne demande qu'une chose, qu'il continue. Le calme est de mise, seuls vos souffles brisent le silence de plomb de la nature. Ta poitrine se relève à chaque respiration, se faisant alors dans un rythme effréné. Il te questionne du regard, il stoppe tout pour obtenir ton dernier consentement. Tu sais que ce sera le dernier, tu le sens, et tu l'espères, car oui, tu le veux. Lui. Tu te mordilles la lèvres inférieures alors que tu tentes vainement de calmer ta respiration dissipant le silence. Ton coeur n'arrive pas à reprendre son rythme, ton sang court un marathon à travers tes veines, la chaleur de ton corps est époustouflante. Arrêter ? Jamais. Pour toute réponse, tu l'embrasses à ton tour, descendant vers ton cou. Ce geste te fait te décoller de l'arbre, et en cet instant, tu te rends compte de cette douleur exercée par le tronc d'arbre dans ton dos. Ce ne doit pas être beau à voir, et pourtant, la douleur est tellement infime que tu ne la sens pas, l'envie est tellement importante que tu ne sens plus rien d'autre. Tes mains se posent contre son torse alors que tu restes enfermée entre lui, et l'arbre. Tu te rapproches d'ailleurs encore plus de lui, au maximum, le parsemant de baisers, de plus en plus sauvages, descendant sur torse parfait et brûlant. Oui, brûlant. Tu ne sais pas si c'est le contact qui brûle, si c'est lui qui brûle, ou peut-être même toi, en tous les cas, l'incendie est bel et bien déclenché. Tu lui donnes donc ton consentement avec ce geste qui ne laisse rien d'autre entendre. Tu le veux. Et tu sais maintenant qu'il te veut aussi. Il ne peut plus fuir, tu ne peux plus fuir. Ton bas-ventre réclame, mais tu tentes de le faire taire, ou tout du moins, de le faire patienter, encore. Alors que tes lèvres ne lâchent plus son torse, tout comme ta langue, tes mains s'attardent sur son jean que tu déboutonnes avec plus de faciliter que la chemise, à croire que les tremblements se sont calmés, ce qui n'est véritablement pas le cas, bien au contraire.

Il n'existe plus aucune caractéristique temporelle. Non. Aucune. Tu ne sais pas combien de minutes se sont écoulées depuis que tu as croisé son regard, lui, assit sur ses marches, toi, sur ce banc. Tu n'en sais rien. Ca peut être trois minutes, comme des heures. Tu n'as plus aucun notion, plus aucun repère. Enfin si, tu en as un. Lui. C'est lui qui occupe toutes tes pensées les plus intimes en ce moment même. C'en est inexplicable, incompréhensible, et tellement troublant. Comment un si bel inconnu peut te retourner de cette façon, peut prendre possession de ton esprit, de ton corps. Tu n'arrives pas à comprendre, mais tu ne veux pas comprendre non plus. Tu te laisses bercer au rythme effréné de vos respirations alors que son pantalon tombe, de même que le tien qui ne reste pas longtemps en place. Un seul tissu te recouvre encore, lui aussi. Vos corps sont en ébullition, totalement. Il s'écarte. Lentement. Doucement. Décollant légèrement vos deux corps, laissant la chaleur qui vous réunit se dissiper le temps d'un petit instant, le temps d'une fraction de seconde. Non, le léger courant d'air qui s'infiltre entre vous ne suffit certainement pas pour vous calmer. Telle une poupée de chiffon, tu te laisses totalement faire alors qu'il se laisse tomber en arrière, t'emmenant dans sa chute. Tu laisses ton corps réagir comme bon lui semble jusqu'à ce que tu te retrouves sur lui. Tu n'as pas tellement remarqué que ton centre de gravité avait changé, non, rien, bien trop fascinée par lui. Tu laisses une de tes mains s'enfoncer dans l'herbe à côté de son visage alors qu'il colle ton corps contre le sien à l'aide de sa propre main dans ton dos. Tes lèvres retrouvent les siennes comme si c'était inévitable, comme si depuis qu'il s'était reculé, tu n'attendais que ça. Ton coeur est sur le point d'exploser, ton rythme cardiaque est totalement incontrôlable, jamais tu ne la sentis aussi fort, c'est comme si ton coeur battait la chamade dans ton esprit. Ta poitrine se gonfle et se dégonfle avec quelques sursauts pendant que tu laisses s'échapper des soupires de désir contre ses lèvres, qui viennent à descendre vers ton cou, vers ta poitrine. Tu es dans un état second. C'est exactement ça. Ton corps est englobé par un désir sans nom, incalculable, et toute ta passion est dirigée dans tes gestes contre son corps. une de tes mains vient se poser contre son épaule, alors que l'autre envoie valser tes cheveux en arrière. Tes lèvres prennent le dessus, s'emballent sur son torse, alors que ton corps se glisse en arrière sur le sien, tes genoux se positionnant de chaque côté de son corps frôlant la perfection. Tu frémis sous ses mains, tu frémis de plaisir, de désir, sans aucun contrôle. Tes mains s’appuient alors sur son corps, soutenant ton poids de plume et courbant au passage ton dos jusqu'à ce que tes mains descendent et frôlent le dernier bout de vêtement qui le recouvre encore. Lui. Tu ne réfléchis plus, tu n'as même pas conscience d'être pratiquement nue sur un inconnu que tu t'apprêtes à déshabiller entièrement. Tu ne te fais pas prier, et t'empares de son caleçon que tu fais glisser le long de ses jambes, le laissant bouger ses jambes pour l'enlever complètement. Tu sens son intimité qui te réclame alors que tu remontes tes lèvres contre son torse, laissant tes cheveux le chatouiller au passage. Quelqu'un peu débarquer, quelqu'un peut arriver dans cet endroit et vous observer que tu ne le verrais pas. Non, plus rien existait à part son corps, et le tien, brûlant de l'intérieur. Le seul moyen déteindre le feu qui t'habitait c'était lui. Il avait créé ce feu en toi, il devait l'éteindre. Tu n'arrivais plus à te contenir, le désir était si fort que ça en devenait presque douloureux. Presque. Pratiquement rien comparait à la délectation.

Il était maintenant nu, ton objectif était atteint alors que tu remontais vers ses lèvres comme si c'était ta drogue. Ta dose à prendre au risque de clamser dans les secondes qui suivent. C'était exactement l'effet que tu ressentais. Mais en ce moment même, le monde pouvait subir une attaque extraterrestre que tu n'y ferais pas attention. Il pouvait s'écrouler, disparaître, peu importait, tu n'étais pas en mesure ni en état d'y faire attention. Alors que tes mains étaient collées contre son torse il prend la situation en main. Tu ne sais pas exactement ce qu'il se passe, bien trop absorbée par ses lèvres, en tous les cas, ton corps se retrouve cerné entre l'herbe bien fraîche comparée à ton corps, et son corps, à lui. Ton crâne s'enfonce de plus en plus dans le sol sous ses mains expertes qui traversent et parsèment ta peau de caresses. Tu n'arrives pas à contrôler ton corps qui se soulève légèrement à chaque passage de ses mains, tu n'y arrives pas. Tu ressens chaque contact avec une puissance incroyable. Il arrive jusqu'au dernier vêtement, au dernier bout de tissu que tu possèdes encore intact. Ton corps se sert alors que tu sens la dernière frontière voler pour ton plus grand désir, comme si la dernière étape venait d'être traversée, il ne restait plus que le plaisir à déguster. Sans plus attendre, tu le sens entrer et vos corps s'imbriquent à la perfection alors qu'il remonte vers tes lèvres. Ses lèvres t'étouffent un gémissement de plaisir du à l'ampleur des gestes, tout du moins, l'étouffent à moitié. Tes yeux s'ouvrent et se ferment sans cesse depuis le début. Mais cette fois-ci, ils sont grands ouverts et se plongent dans les iris foncées de Castiel. Tu avais l'impression que ça faisait une éternité que tu n'avais pas croisé son regard. Te brûles d'envie, et ton regard le reflète à la perfection, tout comme ses pupilles qui te scrutent. Et son bassin commence à se mouver contre le tien. Ta respiration se coupe le temps d'un instant tellement la libération de ces mouvements est importante. Lorsque le souffle te revient enfin, ton corps se soulève sous l'effet du manque d’oxygène. Il t'embrasse, une nouvelle fois, alors qu'une de tes jambes se plis légèrement, venant se coller contre sa taille. Votre passion s'emmêle et se démêle, de même que votre désir insoutenable depuis le début. Maintenant tu en es sûre. Il était exactement dans le même état que toi. Un état qui ne te correspondait pas, un état que tu ne soupçonnais même pas posséder, ce qui pouvait signifier qu'il était de même pour lui. Alors que ses mains étaient de chaque côté de ton visage, les tiennes s'armèrent sur son dos, s'ancrant légèrement dans sa peau sous l'effet des mouvements délicieux qu'il exerçait. Tu le griffais. Oui. Non intentionnellement. Mais tu le faisais quand même, tu ne le contrôlais pas, comme ses nombreux gémissements qui t'échappaient sans demander ta permission, franchissant la barrière de tes lèvres, parfois étouffés, d'autres fois explosant dans le calme de la nature. Toi, qui ne savais pas crier, étant en train de pousser ta voix au maximum, ce n'était pas quelque chose de très sonore, mais pour ta voix, c'était vraiment impressionnant au point de te demander si c'était bien toi qui lâchait ces bruits. Tu ne te reconnaissais plus. C'était l'effet de cet inconnu. Plus si inconnu, du moins, son corps ne t'était plus inconnu, tout comme le tien qu'il recouvrait maintenant avec son imposante musculature que tu ne te lassais pas de dévorer des yeux. C'était de plus en plus intense, ta respiration était de plus en plus saccadée, toi qui pensais qu'elle n'aurait pas pu être plus variante qu'il y a encore quelques minutes lorsqu'il t'avait plaqué contre cet arbre. Et pourtant, elle était affolée, totalement affolée, ton coeur ratait sans cesse des battements alors que ton corps se mouvait en harmonie avec le sien, te procurant un plaisir indescriptible. Tu voulais qu'il continue, encore, plus fort, qu'il ne s'arrête pas. Chaque mouvement était une délivrance. Tout ce que tu avais accumulait depuis tu ne sais plus vraiment quand était en train de sortir en ce moment. C'était comme si ton destin avait été de finir entre ses mains. Alors c'est ce à quoi ressemble l'extase ?

Une intense attirance. Tu n'étais plus qu'un bout de métal attiré par lui, ton aimant. Vos corps s'emboîtent à la perfection, comme si c'était le destin de ton corps. Tu as du mal à penser, tu n'y arrives pas en fait, et tu n'essaies pas, c'est totalement impossible d'aligner deux pensées cohérentes. Tu ne peux pas penser tellement ton envie s'enflamme. Chaque parcelle de ton corps est en flamme. L'animal que tu gardais en toi est totalement libéré, c'est comme si tu l'avais enfermé, cloîtré, emprisonné pendant des années sans aucune possibilité de se mouvoir et que maintenant, il se déchaînait. Tu étais déchaînée. Alors que ta jambe se relève sous l'effet des pulsions agitant ton corps, il en profite pour s'en emparer, la positionnant de manière à ce qu'elle y reste. Tu ne réfléchis plus, et tu la laisses s'enrouler autour de son bassin, en profitant pour y accrocher l'autre. De telle sorte qu'il ne puisse pas s'en aller, qu'il n'ait pas le droit de fuir. Les mouvements de bassins se font de plus en plus rapide, assuré, passionnel, laissant l'extase s'engouffrer peu à peu dans ton corps, tentant de prendre la place au désir. Chose qui te paraissait totalement impossible il y a quelques minutes encore. Alors que maintenant, tu sentais ton corps réclamer l'extinction définitive de ton feu intérieur. Tu en avais besoin. Ton bas-ventre était indescriptible, les sensations qui te parcourraient étaient nombreuses et tellement intense que ton corps ne cessait de se courber à chaque instant. Ses lèvres te passionnent, te maîtrisent, te captent, jusqu'à ce que ton regard retrouve le sien. Tu y lis l'envie, mais aussi le plaisir que tu partages en ce moment même. Lancée par un intense tremblement, ta tête se détache de l'herbe pour se relever vers ses lèvres, tu t'empares de sa lèvre inférieure que tu coinces délicatement entre tes dents, avant de la mordiller légèrement plus sauvage. Avant de l'embrasser à pleine bouche, sans aucune retenue, reculant doucement pour l'emmener avec toi et ainsi reposer ta tête dans l'herbe le temps de quelques instants. Le plaisir est là. Bel et bien là. Grandissant très vite, peut-être même trop vite. Tu ne veux pas que ça s'arrête. Pas maintenant. Non. Mais encore une fois, le choix ne t'ai pas donné, bien au contraire, tu es obligée de te plier à ton corps. C'est lui qui décide. Seulement lui. Il t'appartient, mais tu ne peux pas le contrôler comme tu le voudrais dans de telles circonstances. Alors tu le laisses faire, ton esprit est bien trop embué pour décider de quoique ce soit de toutes manières. Oui. Tu saurais à peine dire où tu es, où tu habites. Tu saurais à peine dire quelque chose de compréhensible en réalité. Mais il parait que toute bonne chose à une fin, et malgré tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, en peu de temps, malgré toutes ces choses incroyables, inexplicables, totalement nouvelles pour toi, vous n'échappez pas à cette règle si légendaire. Non. Ton plaisir s'intensifie et tu sens que l'extase est toute proche. Tu te contiens, au maximum, tu tentes de la garder en toi, de faire durer encore un peu le plaisir, tu ne veux tellement pas que ça s'arrête. D'un seul coup, une sensation que tu n'avais pas avant se révèle à toi. Tu as peur. Peur que ça s'arrête. Peur de ne plus ressentir ça après. Comme un drogué qui se sépare pour toujours de sa drogue, qui doit se faire une raison. Mais tu ne voulais pas te faire une raison toi. Cependant, tes pensées s'évaporèrent au dernier coup de rein dont l'intensité du plaisir accumulé, du désir ressenti et de la passion échangé s'échappèrent d'un coup, sans prévenir. Ton dernier gémissement de plaisir s'échappa contre ses lèvres alors que ton dos se cambra et que tes mains s'attachaient toujours autant dans son dos. Tes muscles se détendent alors, stoppent tout mouvement pour se relâcher totalement. Comme un sentiment de bien être.

Pendant quelques secondes, ton regard est ancré dans le sien, jusqu'à ce que le contact soit rompu. Il tombe à tes côtés, du moins, se laisse tomber alors que ton regard est entièrement fixé sur le ciel bleu. Tu es comme vidée de toutes tes forces, comme si tu venais de courir pour sauver ta vie, comme si tu n'avais que quelques secondes pour sauver la terre entière, alors que ce n'était rien de tout ça. C'était lui toute la cause. Une cause des plus délicieuses. Ta respiration ne cessait d'être saccadée, tu tentais de la contrôler, de respirer à plein poumon pour reprendre un rythme cardiaque à peu près normal, le plus normal possible sachant qu'il est toujours là, à tes côtés. Tu ne le vois plus, tu n'oses pas le regarder en fait. Mais tu sens sa présence. Juste là, à quelques millimètres de ton corps. Tu es tellement tentée de tourner le regard vers lui, de faire glisser ta main vers son corps aux allures parfaites qui te rendent dingues. Mais tu n'en fais rien. Tu ne bouges plus, comme si tu étais victime d'une paralysie. Qu'est-ce que tu viens de faire ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Comment as-tu pu ressentir autant de choses pour ton petit corps frêle ? Comment c'était possible que tu sois toujours vivante après tout ça ? Pourquoi ton corps n'a pas explosé. Ta poitrine se soulève beaucoup plus lentement que tout à l'heure, reprenant ton souffle petit à petit. Ca faisait un moment que tu n'avais pas respiré ainsi, mais ça ne te manquait pas. Non, en cet instant, ses lèvres te manquaient, son regard, ses mains, mais tu n'avais pas le droit de penser ça, tu n'en avais pas le droit. Qui était-il pour prendre possession de ton esprit ainsi ? Comment pouvait-il faire ça sans que tu ne puisses t'en échapper, sans que tu ne puisses détester ça. Car tu adorais, tu jubilais. C'était ce qui n'était pas normal. Qu'allait-il penser de toi ? Il ne te connaissait pas après tout, il allait te prendre pour une de ces filles totalement cinglées qui se jettent sur le premier inconnu qu'elles voient. Car tu t'étais jetée sur lui sans réfléchir, sans pouvoir réfléchir. Parce qu'une envie incontrôlable t'avait contrôlé. Et maintenant, tu étais allongée sur le dos, dans l'herbe, dont tu sentais à peine le contact. Tu étais nue, totalement nue. Une envie de fuir te traversa l'esprit. Oui. Fuir avant qu'il ne te juge. Et pourtant, ton corps ne voulait pas bouger, ton corps voulait seulement être à proximité du sien. Juste ça. Seulement ça. A quoi pouvait-il bien penser ? Si seulement tu pouvais lire dans les pensées, ça te servirait en cet instant. Tu avais peur de faire le moindre geste, peur de le regarder, presque peur de respirer trop fort et le faire fuir. Ce feu qui t'avait ravagé il y a encore quelques minutes s'était éteint, et pourtant, tu sentais toujours cette petite flamme, qui elle, restait ancrée. Elle ne voulait pas disparaître, elle ne le pouvait pas, et toi non plus, au fond, tu ne le voulais pas. Vos deux corps se touchaient à peine, il se frôlaient à peine alors que tu avais une envie presque incontrôlable de t'emparer de sa main, de passer ta propre main sur son torse, d'enfouir ta tête dans son cou pour humer son odeur, de retrouver son regard, ou encore mieux. Retrouver ses lèvres. Mais tu n'avais pas le droit. Quel droit avais-tu d'ailleurs ? Tu n'en savais rien. Alors que tu étais des plus sauvages, maintenant, tu te retrouvais comme une vulnérable poupée de cire qui ne sait comment agir. Tu ne sais même pas quoi dire. Encore faut-il dire quelque chose ? Tu n'en sais rien, absolument rien. Tes yeux toujours fixés sur le ciel, tu oses enfin les tourner, bougeant en même temps ta tête vers lui. Tu trouves son regard. Tes yeux clairs ne bougent plus alors, totalement emprisonnés dans les siens. Tellement d'émotion en cet instant qu'il t'es impossible d'en décrire une. Pas une seule. Comment peut-il te faire cet effet ? Ca vient forcément de lui, il doit avoir quelque chose qui te met dans tous tes états. Tu n'imaginais même pas une seconde qu'il puisse ressentir la même chose que toi. Ces vagues d'émotions qui s'acharnaient sur toi, sans relâche. Tu frémis, légèrement, trembles, un peu, laissant un courant d'air froid t'englober. Son corps brûlant est bien trop loin de toi, il faut que tu te rapproches, et pourtant, tu ne bouges pas l'observant toujours. Tu as envie de tenter. Tenter de le retoucher pour voir si la brûlure est toujours là au moindre contact. Tu réfléchis. Encore un peu. Avant de te tourner vers lui totalement, laissant ton corps se mettre sur le côté. Ta main s'approche doucement de son visage, de sa joue, tu hésites, en cours de chemin, tu te stoppes, comment si c'était une mauvaise idée, comme si tu ne voulais pas savoir. Car tu es mitigée. Tu voudrais que ce soit fini, que tu ne sois plus esclave de son appel, mais d'un côté, toutes ces sensations que tu as éprouvé, tu sais que tu voudrais les ressentir encore, et encore. Est-ce une bonne chose ? Le bout de tes doigts viennent lentement se poser contre sa peau, et lorsque le contact se fait tu as l'impression qu'un courant électrique te traverse en cet instant. Instinctivement, tu retires tes doigts, comme brûlée, alors que tu n'as pas lâché son regard. Tu es totalement perdue et tellement surprise qu'aucun son ne vient, malgré que tes lèvres s'entrouvrent, tu ne trouves rien à dire.

Tu as tenté, tu as osé, tu as effleuré sa peau si douce qui t'appelait depuis que tu ne la touchais plus. Ta faiblesse te perdra, tu le sais, tu le sens. Mais tu n'as pas pu faire autrement, il était si proche que résister n'avait pas été possible. Et maintenant ? Tu avais bien confirmé le fait qu'il te brûlait, une brûlure, certes, mais une brûlure intense, une brûlure électrisante, une brûlure que tu te plaisais à ressentir. Certainement pas une bonne chose, mais tu ne peux pas te forcer à détester alors que tu es totalement fascinée n'est-ce pas ? Tu tentes de te rassurer, mais c'est dur. Tu viens de l'effleurer, du bout des doigts, et au petit contact, tu retires ta main d'un geste rapide que tu ne te sentais pas capable d'effectuer il y a quelques secondes par le manque évident de force. Tu retires ta main rapidement. Il va te prendre pour une folle, évidemment, comment peut-il savoir l'effet que ça te fait ? Ton coeur qui rate un battement comme si tu venais de mettre les doigts dans la prise. C'est définitif maintenant, il va te prendre pour une délurée d'effectuer un tel geste si étrange, et pourtant, tu ne t'attendais pas à toujours ressentir ce contact. Tu étais effrayée à ce qu'il parte après avoir éteint ce désir incandescent. Mais non. Il était toujours présent, tu en avais le coeur net. Cependant, ton regard est toujours ancré sur lui, sur son regard, sur sa peau, sur ses lèvres, sur chaque détail que tu connais par coeur. Totalement prise au dépourvue. C'est exactement ça. « Toi aussi, ça te brûle ? » tu restes scotchée à ses lèvres. Vient-il vraiment de dire ça ? Est-ce une hallucination de ton esprit ? Ou alors vient-il exactement de te dire ce que tu ressens. Tu avais tellement envie qu'il sente la même chose, tellement envie de partager la même chose que peut-être, ton esprit avait décidé de te rendre encore un peu plus folle que tu ne l'étais déjà après l'avoir rencontré. Peut-être. Et pourtant, tu veux répondre. Tes lèvres toujours entrouvertes, tu plonges ton regard dans le sien, tentant de voir s'il attend une réponse. « Oui ... » Dis-tu dans un souffle. C'est toi qui vient de parler ? Tu sembles tellement essoufflée pourtant, c'est bien toi. Ton regard dérive sur son corps, sans que tu ne puisses regarder autre part et avant que tu n'aies pu rajouter quoique ce soit, il bouge. Il se positionne comme toi, alors que tu le dévores une nouvelle fois des yeux. Bon dieu, comment es-tu censée résister maintenant ? Tu tentes de garder tes mains vers ton propre corps, mais c'est un réel supplice. Vos corps se touchent. Une horde de frissons te parcourent immédiatement. Tu tremblent légèrement, mais la proximité de son corps te permet de passer outre la légère brise qui tentait de te refroidir. Sa jambe s'infiltre entre les tiennes, tu le laisses faire. Tu ne peux pas reculer, non, tu en as tellement envie de ce contact que reculer serait équivalent à engendrer une malédiction. Tu trembles un peu plus, alors que tu as envie de te rapprocher encore plus de lui. Sa jambe s'emmêle, tu le fixes, tu respires, tu tentes de ne pas oublier de respirer, mais tu as tellement l'esprit occupé que tu te retrouves vite en apnée. Sans plus réfléchir, de toutes manières, ça redevenait impossible, tu utilises tes dernières forces pour te rapprocher un peu plus de lui, collant alors tes mains contre son torse, t'électrisant au passage. Mais ça ne te suffit pas. Non, tu veux toujours plus, plus de lui, juste lui, rien que pour toi. Ta tête suit le mouvement de tes mains, tu romps le contact visuel pour enfouir ton visage contre son torse. Tes yeux se ferment. Ta respiration reprend. Son parfum t'enivre. Te déboussole. Tes mains s'accrochent contre son torse, tu ne bouges plus. C'était comme si tu t'enfermais contre lui, cherchant son contact sans lui demander son avis. Tant pis, qu'il te prenne pour une folle, tu en avais tellement besoin. Ton coeur battait fort, mais pas seulement le tien. Non, un autre venait rompre le silence. Le sien, que tu pouvais aisément entendre, écouter. « Tu me rends totalement ... dingue. » Murmures-tu, sans t'en rendre vraiment compte, comme pour lui confier ce que tu ressens, comme s'il avait le droit de savoir, comme si tu avais besoin de justifier tes gestes. C'était ça. Il fallait que tu t'expliques. Et ce n'était pas dingue prit à la légère, c'était totalement dingue, au premier sens du mot.

Alors c'était ça, perdre le contrôle ? Tu en avais bel et bien l'impression puisque ton corps réagissait à chaque envie, à chaque désir, sans te laisser le choix. Tu tentais de contenir au maximum ces sentiments, mais tu n'y arrivais pas, pas tous. Certains arrivaient à se frayer un chemin et entrer en jeu. Alors que tout à l'heure tu étais plus fougueuse, plus passionnée, plus sauvage et même, plus confiante, maintenant, tu te retrouvais totalement désarmée. Comme un petit chiot sans défense, totalement vulnérable, soucieuse de tes moindres faits et gestes, soucieuse de ses actes également. Tu tentais de tout déchiffrer, de tout comprendre, de tout expliquer, de tout analyser, mais tu n'y arrivais pas pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que ton esprit avait un mal incalculable à se concentrer sur quelque chose d'autre que lui, nu, tout proche de toi. Ce qui était déjà une très bonne raison. Ensuite, parce que tu ne voulais pas comprendre, au fond de toi, tu ne voulais pas comprendre tellement c'était délicieux, tellement ça te transportait autre part, t'enlevant de la réalité pour t'amener dans un monde bien plus précieux, bien plus délectable. Et la troisième raison, qui n'est pas des moindre, pour la simple et bonne raison que même si tu le voulais, même si tu y arrivais, tu ne le pourrais pas. Il n'y avait pas d'explication. Aucune. Nada. Tu te collas contre lui, comme pour sentir encore plus sa présence, son contact. Tu avais le privilège d'entendre les battements de son coeur, malgré les tiens qui ne cessaient de vouloir battre le record du monde. Indomptable. Ton corps était de nouveau brûlant à son contact. Le léger froid que tu avais ressenti alors qu'il s'était écarté venait d'être dissipé en son simple contact. Simple. C'est vite dit. Tu frémis en sentant ses mains contre ton dos, tu tentes de canaliser tes tremblements, car là, dans cette position, il ne peut que les percevoir. Mais en vain. Une main s'engage dans tes cheveux alors que tu te lances, tu ne sais pas comment, tu ne sais même pas si tu as bien fait, tu doutes, et redoutes encore. Pourquoi tu lui as lâché ça ? Toi, si mystérieuse d'habitude, tu lui dis exactement ce que tu sens en toi, au plus profond de toi. Ce qui te ronge de l'intérieur. Tu te pinces les lèvres. Tu ne penses jamais à mal, tu es bien trop innocente, pas une seule seconde tu as pensé qu'il pouvait être qu'un profiteur. Pas une fraction de seconde cette pensée ne t'a traversé l'esprit. Malgré tout ce qui a pu t'arriver, tu ne te préserves jamais. Jamais. Tu te laisses tomber, corps et âme. Bonne ou mauvaise chose ? Souvent mauvaise, c'est vrai. Et pourtant, tu ne regretteras pas. Non. C'est comme si tu découvrais pour la première fois tant de choses. Que ce soit le contact humain, le regard, le sourire, le son, les émotions, tout. Tout est nouveau. En réalité, tout est décuplé et te fait te sentir autre. Totalement autre. Ton visage est alors bougé, il le prend entre ses mains. Telle la marionnette que tu es depuis le début, tu ne montres aucun signe de reculement, rien. Tu te laisses faire, renouant avec son regard. Tu as l'impression qu'il te transperce. Tu n'oses rien dire. Tellement proche de son visage, tu ne fais aucun geste alors que sa main vient contre ton front. Une mèche de tes cheveux est remise en place. Tu attends. Patiemment, enfin, pas si patiemment que cela. Car ce que tu viens de dire, c'est comme dégoupiller une grenade. Sauf que toi, au lieu de la lancer, tu la gardes dans tes mains, précieusement. « Et toi complètement fou. » Un battement rate l'appel. Ton souffle se coupe. Ce ne peut plus être ton esprit qui te joue un mauvais tour. Non. Tu es tellement proche que sa phrase se répète encore et encore dans ton esprit. C'est bien la réalité. Mais alors ... Pas le temps de penser, pas le temps de répondre, tes lèvres retrouvent leur oxygène. Tu réponds immédiatement, comme t'animant sous le contact. Malgré le peu de force qu'il te reste, tu restes légèrement farouche, bien moins qu'avant, certes, mais tout de même. Une de tes mains remonte contre son torse, venant se loger contre sa nuque, comme pour l'empêcher de s'enfuir. Partir ? Jamais. Cette idée te compresse l'estomac, te sert les entrailles, te détruit de l'intérieur. Et pourtant, cette dure réalité viendra bien à un moment. Tu ne veux pas. Tu ne peux pas. Cette idée t'attaque alors que tu tentes de la chasser, de te concentrer sur ses lèvres, sur sa peau que tu caresses délicatement, mais ça ne fonctionne pas. Tu tentes te garder ton côté sensible enfermé, mais comme depuis le début, tu ne contrôles pas. Tout est amplifié. Tout. Une larme veut s'échapper tu l'en empêches. Imagine sa réaction s'il te voit verser une larme ? Franchement, il prendrait peur et s'enfuirait, la raison de ton chamboulement. Tu es désorientée, totalement. Et pourtant, tes yeux s'humidifient et une larme s'échappe. Non. Tu ne peux pas l'effacer, non, tu continues de l'embrasser comme si tu allais perdre tout ce que tu avais vécu dans les minutes passées.

Une larme. Une mince larme s'échappa de tes yeux et tu ne pus rien faire pour la contrôler. Totalement impossible. Tu n'avais donc plus qu'à espérer qu'elle passe totalement inaperçue, mais aussi que les autres qui arrivaient restent là où étaient leur place. Mais non, évidemment, ça ne se passe pas comme tu le souhaites. Bien au contraire. Elle vient s'engouffrer dans votre baiser, entre vos lèvres, comme pour indiquer que c'était fini maintenant, qu'il fallait s'arrêter. Hors, tu ne le voulais pas. Tout sauf ça. Tu étais devenue la plus égoïste au monde en quelques instants. Toi, si généreuse, prête à tout pour les autres, tu devenais totalement autre. Tu te fichais que le monde s'écroule si tu ne le lâchais pas, tu t'en fichais complètement, tout ce que tu voulais, c'était être et rester là. Point. Cependant, le goût salé ne lui échappa pas. Il se recule, ses lèvres t'échappent, et tu as l'impression de t'enfouir sous terre. Ton regard évite au maximum le sien alors que la proximité est infime. Mais tu essaies, tu continues. Tu tentes. Tu perds. Ton regard se plante dans le sien. Ton corps chavire. Comment es-tu censée partir ? Comment es-tu censée te calmer ? Tu ne peux pas. Sa main se frayes un chemin jusqu'à ta joue, et tu as l'impression que ton souffle se coupe instantanément. Persuadée qu'il va s'enfuir, totalement persuadée qu'il va te laisser. Toi, bien trop sensible. Pourquoi n'as-tu pu pas cacher cette affreuse larme. Pourquoi ?! Tu as honte, tellement honte, que tu n'arrives pas à faire un seul geste. Malgré ton envie de reprendre ses lèvres, de te cacher de sa vue. « Je ne veux pas te faire du mal... » Tu ne comprends pas. Te faire du mal ? Lui ? Non. Ce n'était pas du mal, ce n'était pas sa faute. Enfin, pas entièrement. Ce n'était pas lui, ni ses gestes, ni rien d'autres. C'était juste cette tension qu'il avait créé en toi, juste cette sensation de n'être rien en t'écartant de ses bras. Tu ne pouvais plus imaginer autre chose. Tu ne voulais tellement pas le quitter, tellement pas partir, tellement pas perdre toutes ces sensations qu'une larme t'avait échappé. Et pourtant, tu étais totalement attendrie devant son attention, devant son regard qui te renversait, devant ses doigts qui te frôlaient, devant ses mains qui te faisaient trembler, que tu en avais oublié ta larme. Tes lèvres s'entrouvrent, comme pour répondre, mais aucun son ne sort. « Ce ... Ce n'est pas toi. » Murmures-tu encore plus bas que lui. Tu tentes d'étirer un léger sourire sur tes lèvres. Il s'affiche, mais il n'est presque pas visible, seulement, votre proximité ne peut que le laisser l'entrevoir. Que lui dire ? Il faut que tu lui expliques. Tu ne sais pas comment lui dire. Tu ne te vois pas lui avouer que tu ne veux pas qu'il parte. Comme un besoin constant. Comment lui avouer que tu étais devenue accroc à sa présence, à son regard, à son sourire, à ses mains, à ses cheveux, à ses yeux sombres, à ses caresses, à son contact, à son corps tout entier. Comment dire ce genre de choses sans le faire détaler ? Il n'y avait pas de solution. Mais tu avais bien versé une larme, et une explication était forcément requise. D'autant plus que la manière dont il te regardait était renversante. Tu n'arrivais pas à résister à ce genre de regard, tu étais prête à tout pour qu'il n'arrête pas. « Je ne veux pas que tu partes ... Je ne veux pas partir. Je ... » Ton regard se détache du sien, tu sens les larmes revenir devant cet aveu, cette confidence, qui ne te ressemblait vraiment pas. Tu as honte, tellement honte, en ce moment même, tu perds toute assurance, tu te retrouves totalement vulnérable. Tu n'oses même plus bouger, alors que ton corps le réclame. Mais tu ne fais rien. Ton regard l'évite, ta main contre sa nuque n'esquisse aucun mouvement, de même que ta main contre son torse, alors que tu as une envie irrépressible de passer ta main contre sa joue, sentir cette brûlure te consumer. Cette cette envie s'emparer de toi, et ainsi dissiper cette sensibilité bien trop conséquente. « Désolée. » Souffles-tu dans un dernier souffle, sentant le besoin de t'excuser. Tu foutais tout en l'air, c'est l'impression que tu avais. Pourquoi ne pas être plus forte, pourquoi ne pouvais-tu pas pleurer plus tard, quand il ne serait plus là ? Non, tu faisais tout à l'envers.

Et voilà une des raisons du pourquoi tu ne disais jamais ce que tu pensais. Ca finissait toujours bien trop mal, que ce soit pour toi, ou les autres d'ailleurs. En cet instant, le voir partir te rongerait. Ca te détruirait, et tu avais bel et bien peur de ne jamais réussir à te relever de cette déchirure, de cette blessure. Tu aurais du te taire, ne rien dire, et profiter jusqu'à l'échéance. Mais non, tu n'étais pas forte en toutes circonstances. Et pourtant, quand tu étais près de lui, dans ses bras, tu avais l'impression que rien ne pouvait t'arriver, comme s'il te protégeait des effets néfastes de la vie, mais en même temps, tu te livrais entièrement à lui. Tu te donnais à lui, et il avait ainsi toutes les armes pour te détruire. Ce qui te rendait totalement vulnérable. Il pouvait choisir, tout choisir. C'est comme si tu lui laissais ton destin entre les mains. Il se rapproche. Tu ne bouges pas. Tu attends la sentence, telle une condamnée au tribunal. Tu sens son souffle te caresser, te transporter, mais tu luttes entièrement pour rester consciente. Il va surement te demander de te taire, d'arrêter de parler. Oui. Surement. Certainement. Tu en es persuadée. Et au fond, tu as toujours ce petit espoir qu'il ressent la même chose. Oui, comme cette intense brûlure dont tu te délectais dans ses bras. Son visage est encore plus près, tu te laisses alors bercer par ses traits, son parfum, son regard, sans un mot, sans un geste. « Je te laisserais pas, tu m'entends ? Jamais. J't'abandonnerais pas. J'ai trop besoin de toi. » Un doux murmure qui te coupe toute pensée, qui te coupe le souffle, qui empêche ton coeur de faire son boulot. C'était comme s'il venait de prononcer exactement ce dont tu avais besoin d'entendre. Exactement. Besoin. C'était la définition exacte de ce qui te reliait à lui. Un besoin irrépressible et inépuisable. Oui, car tu ressentais toujours autant d'attache envers lui, toujours autant d'envie. Une drogue. Tu as envie de lui répondre que toi aussi, tu as besoin de lui, un besoin inexplicable. Jamais tu aurais pu imaginer une seule seconde qu'en répondant à ce sms tu serais tombée sur une telle personne. Jamais. Et tu risquais de remercier la terre entière pour t'avoir fait répondre. En ce moment même, où aurais-tu pu te trouver ? Surement dans un coin de la ville peu fréquentable avec quelques substances peu recommandables, ou encore en train de danser. Oui, en train de te crever pour ta passion, parce qu'elle seule te permet de vivre. Elle était la seule. Jusqu'à présent. Il était arrivé. Il avait prit une place. Une grande place. Tu ne peux rien lui répondre qu'il t'embrasse de nouveau. Ce contact t'avait manqué, bon sang ! Tes lèvres jouent avec les siennes, expriment tout ce que tu ressens, tentent de lui transmettre tes pensées, alors que ta langue retrouve la sienne. Une de ses mains fouille tes cheveux, alors que tout ton corps réagit automatiquement. Sans t'en rendre compte, ton corps s'approche encore du sien, une de tes jambes se libère de la sienne qui formait il y a encore quelques secondes une prison, tes muscles se réveillent, ton envie se réveille également. Tout se réveille. Tu ne sais pas comment tu fais. Tu ne sais pas d'où te vient cette force nouvelle, cette force qui t'avait lâché après vos ébats. Tu pensais ne pas la retrouver avant un moment et pourtant elle est bien là. Elle te soulève, sans quitter ses lèvres, et tu passes au-dessus de lui. Tu te retrouves une nouvelle fois à califourchon. Tu mets du temps avant de t'en rendre compte d'ailleurs. Quand la prise de conscience est faite, tu te sens gênée. Bravo Lou. Tu lui sautes une nouvelle fois dessus. Tu décolles ta poitrine de son torse, rompt le baiser, et te relèves légèrement. Pratiquemment assise sur lui, tu passes une main dans tes cheveux pour les enlever de ton champ de vision, et tu esquisses un petit rougissement. Tu lui as sauté dessus. Encore. Tu as du mal à t'en rendre compte. Entièrement gênée, tu te dis qu'il faut que tu te relèves, maintenant, et pourtant, tu as envie de retourner contre ses lèvres. « Désolée ... Encore. Je ... Tu veux toujours te baigner ? » Tu ne sais pas d'où te sort cette idée, mais ça te semble le seul moyen de calmer tes ardeurs. De l'eau, froide, contre ton corps brûlant. Ca ne pouvait pas être une mauvaise idée. Non ?

Un contact, un baiser, des mots, et voilà que tu lui sautes dessus comme un animal. Tu n'étais plus un être humain, un être humain ne pouvait pas avoir un telle passion en soit. Non. Ta passion était outre mesure, tout comme cette envie qui ne tarissait jamais. Toujours présente. Elle s'empare de toi, te consume. Te rend vulnérable, totalement gênée, chamboulée, sans aucun repère. Enfin si. Un seul repère en fait. Lui. Seulement lui, qui occupe la moindre de tes pensées. Tu en oublies toutes tes peurs du quotidien, tous tes problèmes. Mais tu stoppes tout. Que va-t-il penser de toi si tu continues comme ça ? A la moindre occasion, tu perds tout contrôle. Excitée. Fougueuse. Passionnée. Tu imagines ce qu'il peut penser de toi, et tu stoppes, relevant ton corps du sien en parti. Te décollant de ce feu ardent qui t'habitude. Une pensée te vient. Te baigner. Oui, plonger dans l'eau pour apaiser tes envies. Apaiser ce feu. apaiser ton esprit aussi. Ca te semble une bonne solution, la meilleure solution. Mieux que de se jeter dans ses bras non ? Ton souffle revient à toi, et te permets de lui proposer une baignade, comme il te l'avait proposé bien plus tôt, avant que vous ... Bref. Il se redresse et approuve tes paroles avant de se lever en te levant en même temps. Tu as légèrement honte. Dans le feu de l'action, te retrouver nue ne te dérangeais pas en soi, mais là. Un peu trop. Bien trop. Tu n'étais pas des plus à l'aise avec ton corps. Mais lorsqu'il s'empare de ta main et que ton regard se pose sur lui, tu oublies tout. Un dieu grec. Un apollon même. Une perfection qui te cloue pratiquement au sol. Il te reste un peu de conscience pour suivre son mouvement. Tu a l'impression de voler, sans sentir le contact contre l'herbe. Tu ne sens aucun contact en fait. Tes pieds touchent l'eau après lui, après avoir vu son corps envahi par un fort tremblement. Tu vas être victime du même, tu le sais, tu le sens. Et pourtant, c'est pour ton bien. Pour te calmer. Tu ne pouvais pas avoir autant envie de lui. Tu n'en avais pas le droit. Ce n'était pas moral. Tu frisonnes, tes lèvres se serrent, se pincent au contact de l'eau glacée qui ne cesse de monter petit à petit. Tu le jalouses. Oui. Il est plus grand, l'eau monte moins vite à ses endroits plus sensibles. Tu continues de t'y engouffrer. Doucement, mais surement. Tu suis instinctivement ses mouvements. Il avance, tu avances. Il s'arrête, tu t'arrêtes. L'eau te cache à moitié, dans un sens à te soulage. Tes pieds s'enfoncent légèrement dans le sol, te rendant encore plus petite. Mais il en est aussi victime. Pourtant, tu n'y fais pas attention. Non. Pas une millième de fraction de seconde. Non. Tout ce que tu vois, c'est lui, se retournant, te regardant, te transperçant de son regard des plus appréciable. Si seulement il pouvait te regarder comme ça pour l'éternité. Tes pensées n'ont aucun sens, et pourtant, elles sont toujours présentes. L'eau n'y fait rien. Ton envie est toujours là. S'imposant dans ton esprit encore plus. Ses doigts viennent contre ta joue, contre tes lèvres, alors que tu les entrouvrent légèrement. Tu respires à peine, avant de venir poser ta main contre la sienne, que tu laisses près de ta bouche. Tu y laisses un léger baiser. Peu suffisant. Non, ce que tu veux, c'est ses lèvres. Bon sang, pourquoi tu le veux autant, aussi fort. Comme une exigence de ton corps. Une exigence qui, une fois satisfaite, revenait à la charge. Comment lutter ? Tu n'avais pas les armes pour, surtout pas alors qu'il était là, devant toi, à te regarder de cette manière. Tu marches un peu plus dans l'eau, te rapprochant de lui, avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Très prude comparé à ce que vous avez pu échangé juste avant. Mais tu veux juste vérifier. Vérifier que c'est bien lui la cause de tout ça. Que la brûlure est toujours présente. Que la braise est prête à s'enflammer. Et oui. C'est bien ça. Ta main lâche la sienne. Tes bras s'enroulent autour de sa nuque, tu rapproches ton visage, mais tu ne l'embrasses pas. Tu tentes de résister. Résister à la tentation. Une citation te vient en tête. Y céder ? Tu lui lances un petit regard d'excuse pour ce que tu t'apprêtes à faire. Tu presses tes lèvres contre les siennes beaucoup plus sauvagement. L'eau porte ton corps, reposant tes muscles, légèrement, pas assez comparé à la folie destructrice et délicieuse qui s'empare de toi. « Je ... J'ai envie ... J'en ai besoin. » Souffles-tu contre ses lèvres, entre chaque baiser te permettant de reprendre ton souffle. Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis. Peut-être pour justifier le fait que tu ne contrôles rien. Surement. L'eau ne sert définitivement à rien.

L'eau froide n'y fait rien, l'envie est omniprésente. Elle t'assaille de tout côté, et le seul moyen de la satisfaire, c'est lui. Tu l'as compris, il n'y a pas d'autre échappatoire. Et le plus étrange dans tout ça, c'est que tu n'as même pas envie de t'échapper. Cette envie te fait peur, te fait te sentir encore plus faible que d'habitude et pourtant, tu la prends, tu la conserves, et tu l'écoutes attentivement. Tes lèvres s'emmêlent avec les siennes, exactement comme tout à l'heure, lorsque tu étais bloquée entre lui et le tronc d'arbre. Sauf que cette fois-ci, c'est toi qui le bloque quand tes bras s'enroulent autour de son cou, l'enfermant. Enfin, il réagit vite et ses bras te plaquent contre son corps. Aucun geste de recul. Tu apprécies tellement. Tellement trop même. Mais ça te transporte, alors comment peux-tu résister ? Franchement, tu ne peux pas. Vraiment pas. Tu colles encore plus ton corps au sien, lui révélant tes plus intimes pensées. Jamais tu n'aurais osé dire de telles choses, mais l'impression qu'il ressent la même chose te poussait à le faire. Ses mains parcourent ton corps, alors que tu t'accroches un peu plus à son cou, comme si tu allais y rester si tu le lâchais, comme ta bouée. Une de ses mains se glisse sous ta cuisse, la remonte, et l'enroule autour de son bassin. Tu t'exécutes. Totalement et entièrement à lui. Ses lèvres t'assaillent telle l'envie qui t'emporte en cet instant. Il t'embrasse, te mordille, descends ses lèvres dans ton cou, un de tes nombreux points faibles. Tu soupires, fort, trop fort, entre le soupire et le gémissement. Tu te contiens. Au maximum. Du mieux que tu peux. Ses lèvres reviennent contre les tiennes, les emprisonnent, alors que tes mains se serrent un peu plus dans son cou, comme pour l'empêcher de dévier ses lèvres des tiennes, de ton corps. Tu n'arrives pas à ouvrir les yeux. Ta vision est bien trop trouble. Et pourtant, tu aimerais tellement croiser son regard sombre. Perçant, envoutant. « Je ... Je peux pas me retenir ... J'ai envie. J'ai envie de toi ... » Tu frémis, te tressailles, tes muscles se crispent et se réveillent, retrouvant toute leur force. En fait, tu ne les contrôles pas. Ou plus. Une légère pression contre le sol fait monter ta jambe encore au sol pour l'enrouler avec l'autre autour de son bassin. Mais en fin de compte, ce ne fut pas une si légère pression que tu exerças. Bien au contraire. Tu ne contrôlas pas ta force de danseuse, car oui, malgré ton corps tout fin, tu avais de quoi faire. Ton corps fut propulsé contre lui, de même que ta jambe, ce qui te fit perdre l'équilibre, et ce qui lui fit perdre l'équilibre aussi d'ailleurs. En quelques secondes, alors que tes lèvres étaient toujours collées aux siennes, tu te retrouves sous l'eau, l'emmenant avec toi. Ou est-ce lui qui t'emmène ? Tu n'en sais rien, en tout cas, tu te retrouves englobée par l'eau glaciale. Tu ne peux pas t'empêcher de sourire contre ses lèvres après ce que tu viens de faire. C'était l'envie grandissante qui t'avait fait agir comme ça. De même que ses mots qu'il t'avait prononcé. Alors tu n'avais pas contrôlé ta force et vous vous retrouviez maintenant sous l'eau. Tes jambes se retrouvent cependant enroulées autour de son bassin alors que vous remontez à la surface. Enfin, qu'il remonte, alors que toi, tu es accrochée à son corps. Déjà que l'air manquée hors de l'eau, alors sous l'eau, n'en parlons pas. Une fois à la surface, tu sens tes cheveux dégouliner, mais tu n'en as que faire. Tu es fascinée par sa peau, à lui, mouillée, ses cheveux, qui appellent ton contact. Et alors que tu ne l'embrasses plus, un rire t'échappe. Puis tu n'arrives plus à t'arrêter, comme un fou rire, une autre réaction de ton corps que tu ne peux contrôler devant ce que tu viens de faire. Tu viens de le renverser dans l'eau pour satisfaire ton envie. Envie de lui. Tu n'arrivais pas à être gênée tellement la situation te semblait hilarante. Tu ne te pensais pas capable de ça. Toi, petite chose si fragile et vulnérable. Ton rire cristallin vient donc briser le silence qui était installé depuis un moment maintenant.

Tu as tellement besoin de son contact, que tu ne sais même plus ce que tu fais. Tu pourrais te jeter dans le vide, sauter d'un pont, traverser une autoroute, sauter d'un immeuble, toucher une ligne haute tension, te jeter sous les roues d'une voiture. Bref. Tu pourrais te mettre en danger sans le savoir. Totalement prisonnière de tes moindres envies, de tes moindres pulsions. Tu ris, c'est frénétique, c'est nerveux, tu ne peux pas faire autrement, c'est ton corps qui te montre que tu es totalement folle, presque possédée. Mais tu fais taire cette voix. Non, tu l'enfermes même. Elle aurait tout son temps plus tard. Quand tu devras partir. Car au fond, ce moment viendra. Tu ne pouvais pas rester toute ta vie ici. L'envie est présente, tes pulsions aussi, et très vite, il revient à toi, il te revient. T'embrasse, tu l'embrasses, vos lèvres se cherchent, se trouvent, puis se perdent une nouvelle fois. Ainsi de suite. Tu agis, sans réfléchir. Tu ne veux pas réfléchir. Vos corps ne font plus qu'un. Rapidement, et chaque mouvement de rein t'emmène autre part. Ton envie en veut plus, mais se tait petit à petit. Comme tout à l'heure, elle n'a pas le choix, elle doit se taire, elle doit être rassasiée. Mais pour combien de temps. Tu n'en sais rien, et tu ne te poses pas la question, pas pour le moment. Tu auras assez de temps plus tard. tu fermes les yeux, tu gémis légèrement, tu contrôles le tout, du moins, tu tentes. L'extase arrive beaucoup plus vite. Surement du au fait que les forces physiques sont bien réduites après tout ce qu'il vient de se passer. Tu n'es pas surhumaine non plus. Tu n'as pas l'habitude de tout ça, et ton corps te le fait ressentir très vite. Peut-être même trop vite. Mais cette brûlure incessante doit se taire maintenant. Elle est obligée. Il est devenu ta drogue. Tu es dépendante de lui. Et tu comprends que ce n'était pas une bonne chose. Enfin, dans le sens où tu ne pouvais pas tout lui demander. Si tu t'écoutais, tu ne bougerais pas d'ici. Mais la vie, ce n'était pas ça. Tu n'en avais pas le droit après tout. Alors oui, tout fut plus rapide. Tu n'arrives pas à te concentrer. Tout ce que tu souhaites, c'est éteindre l'incendie. Alors lorsque le dernier mouvement de bassin est achevé. Tu relâches la pression contre son bassin, croise son regard, légèrement, puis longuement, avant de regarder ailleurs. Tu te forces à regarder ailleurs. Tu te retournes légèrement, pour qu'il ne voit pas ton visage. Tu fermes les yeux. Combien de temps cette brûlure va-t-elle remettre avant de revenir vers toi. Tu ne sais pas. Mais tu as peur. Peur d'être devenue totalement dingue, totalement folle. Tu dois partir. Tu dois fuir. Maintenant. Avant que tout revienne à la charge. Avant que tu es encore besoin de lui, car tu le sais, ça reviendra, sans demander la moindre permission, et pourtant, lui, ne voudra peut-être pas, ou alors en aura assez, devra s'en aller. Tu ne veux pas de refus. Tu préfères enfouir le tout en toi. Tu auras bien le temps de tout rejeter quand tu danseras non ? Tu retournes ton regard vers lui, t'approches doucement, lève une main vers son visage, redessine ses traits si parfaits, lui lançant un sourire des plus éblouissants. Ce que tu t'apprêtes à dire ça va te détruire, te déchirer les entrailles, te transformer en champ de ruine, mais tu ne peux pas faire autrement. Tu ignores cette brûlure à son contact et plonge ton regard dans le sien. « Je ferai mieux d'y aller. » Comme une claque que tu te mettrais toi même. Tu ne veux pas partir. Surtout pas. Non. Tu serais prête à te damner, mais un semblant de raison revient. Tu lui souris toujours, avant de t'écarter de son corps, de son appel, de son emprise, pour revenir vers la terre ferme. Tu ne sais pas ce qu'il fait, tu n'oses plus le regarder. Tu tentes de te concentrer sur tes vêtements, éparpillés un peu partout. Seulement ça, car tu sais que si tu te retournais, tu courrais dans ses bras pour ressentir le contact de ses lèvres sur les tiennes. Tu te rhabilles. Rapidement. Comme si une bombe allait exploser. La bombe, c'était toi. Ton corps était en train de se détruire petit à petit. Tu savais que tu ne pourrais pas rentrer chez toi. Pas directement. Tu allais devoir te réfugier dans un coin pour te calmer, surement pleurer à chaude larme aussi. Te contrôler, puis afficher une nouvelle fois cette tête de la fille joviale, optimiste. Allais-tu le revoir ? Tu n'en savais rien. Tu savais que tu allais en ressentir le besoin, comme tu en ressentais le besoin, là maintenant. Tu enfiles le dernier vêtements. Ton haut, avant prendre ton sac que tu avais laissé tombé dans un coin. Puis tu bouges plus. Tu dois partir. Mais tu n'y arrives pas. Il faut que tu le regardes une nouvelle fois. Tu ne sais pas où il est, s'il s'est rhabillé aussi. Rien.